Chaque année, des dizaines de milliers de skieurs et de surfeurs se retrouvent sur les pistes.
La pratique de ces sports d’hiver n’est cependant pas sans risque, comme le prouvent les chiffres et statistiques d’Europ Assistance.
Le ski et le snowboard: bon à savoir …
Les autres ne sont pas toujours responsables !
Selon une étude suisse, si la majorité des accidents sont dus à une chute et seuls 6,8% des accidents de ski et 4,3% des accidents de snowboard sont provoqués par une collision avec une tierce personne, ce qui revient à dire que la majorité des accidents se déroulent sans influence extérieure. Dans ces cas, le skieur ou le surfeur se blesse donc seul !
Cependant, lorsque l’accident est dû à une collision, les conséquences peuvent être plus graves, vu la vitesse à laquelle beaucoup de skieurs dévalent les pistes.
Le snowboard
L’intensification de la pratique du snowboard (du surf) a influencé le nombre de types de lésions constatées sur les pistes. Les surfeurs, souvent adeptes de grandes acrobaties, présentent davantage de lésions sur le haut du corps que les skieurs. Aujourd’hui, un accident sur trois concerne un surfeur.
Le hors-pistes
Les problèmes les plus sérieux se rencontrent habituellement chez les skieurs qui pratiquent le hors-pistes. Souvent, ils ne sont pas suffisamment préparés à de telles pratiques et lors d’un accident ils ne sont pas aisément localisables, ce qui complique fortement leur secours.
Les secours
Heureusement, tout type d’accident grave sur les pistes ne conduit pas nécessairement à un scénario d’évacuation à grande échelle avec l’aide d’un hélicoptère. Ce type d’intervention n’est sollicité en moyenne que dans 10 à 15% des cas. 55% des évacuations se font par luge de sauvetage et plus de 16% par motoneige.
Les jours les plus « risqués »
Les pics d’accidents s’observent d’habitude en milieu de semaine de congés, les skieurs et surfeurs se sentent alors plus à l’aise sur les pistes par rapport aux premiers jours et prennent plus de risques. Le taux de fréquentation et l’état variable des pistes ont également une influence sur le nombre d’accidents. La fatigue physique et musculaire apparaît après quelques jours de pratique et touche principalement les sportifs peu ou insuffisamment préparés.
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Les caméras GoPro dangereuses ?
Selon le BPA suisse (Bureau de Prévention des Accidents), le fait de s’équiper d’une caméra fixée sur son équipement de ski/snowboard augmente chez certains le comportement à risque sur les pistes : d’une part le skieur est souvent distrait par l’enregistrement de sa caméra, d’autre part la tentation est grande de vouloir faire des prouesses ou des choses qu’on a pas l’habitude de faire afin de partager ses “exploits” par la suite sur les réseaux sociaux. Prudence donc si vous utilisez de tels accessoires !
N’essayez pas non plus d’imiter les exploits d’autres personnes postés sur les médias sociaux. Vous risquez de vous exposer à de sérieux risques (ainsi que les autres skieurs), surtout si vous n’êtes pas un professionnel.
Les statistiques des accidents
“Le snowboard est surtout pratiqué par les plus jeunes,
le ski l’est surtout dès la trentaine.”
Les chiffres statistiques des interventions d’Europ Assistance pendant les congés de carnaval démontrent depuis plusieurs années que près d’un victime sur deux a moins de 20 ans.
Les moins de 10 ans sont principalement victimes de lésions aux genoux, aux jambes et à la tête. De plus en plus d’enfants commencent à skier ou à pratiquer le snowboard très jeune. Lors d’une chute ou d’une collision avec un adulte, ces jeunes enfants courent plus de risque d’être touchés à la tête. Leur perception visuelle ainsi que leur anticipation du risque ne sont pas comparables à celles d’un adulte.
Le port du casque est impératif. Il est d’ailleurs obligatoire dans de nombreux pays et dans les écoles de ski.
Les 11-20 ans et les 21-30 ans ont le plus souvent des lésions au poignet, aux épaules, à la tête, et aux genoux, conséquence d’une pratique répandue du snowboard. Le port du casque par les adeptes du surf est donc plus qu’indispensable.
Les 31-40 ans et les 41-50 ans sont plus sujets aux accidents liés à la pratique du ski. Les traumatismes dont ils sont victimes concernent principalement les genoux, les épaules et les jambes.
La plupart des accidents sont généralement dus à l’inattention des skieurs, à une vitesse inappropriée et à une préparation physique insuffisante.
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Première publication 10.2014 - Mise à jour 01.2023