Notre blogueur et aventurier Tom de Dorlodot s’est lancé un défi impressionnant : relier Bruxelles à Chamonix à vélo et s’attaquer ensuite à l’ascension de la plus haute montagne d’Europe afin de redescendre du sommet en parapente.
Il a fait cela pour lever des fonds pour l’association Kick Cancer. Il nous raconte à son retour comment s’est déroulé cette magnifique aventure et ce qu’il a appris en chemin.
Le projet
Il y a trois semaines, sur un coup de tête, mon ami Luc m’a proposé de partir en septembre à vélo jusque dans les Alpes pour aller grimper le Mont Blanc et redescendre en vol en parapente. Une fois de plus, je n’ai pas pu résister à l’appel de l’aventure.
Choisir le bon vélo
Il a fallu s’organiser rapidement. J’ai eu la chance de pouvoir compter sur l’équipe de ORBEA pour me préparer un nouveau vélo Gravel en carbone. Le gravel est un super choix pour ce type de voyage. Les pneus sont plus larges qu’un vélo de course et du coup c’est plus confortable pour les longues distances. Ce vélo est plus adapté pour emprunter les sentiers moins carrossables, les petits chemins en terre ou en gravier. Je les préfère aux grandes routes car ils sont plus sécurisant. J’ai aussi installé des sacs sur le cadre pour pouvoir embarquer le stricte minimum avec moi.
Le matériel
Voici une liste exhaustive du matériel que j’ai pris avec moi :
- Un vélo Orbea Terra
- Un casque
- Des sacs Geosmina. (fixés sur le cadre du vélo)
- Une chambre à air de rechange et quelques outils. (une petite pompe)
- Un radar arrière Garmin Varia
- Un GPS Garmin EDGE
- Un Iphone
- Une GoPro avec une carte SD
- Deux t-shirts. (un manches courtes et un manches longues)
- Un maillot de cycliste
- Une paire de gants
- Une paire de lunettes de soleil
- Chaussettes et sous-vêtements
- Une veste imperméable
- De la crème solaire
- Une trousse de premiers secours
- Une paire de chaussures de vélo
- Un pull chaud
- Un pantalon léger
- Une paire de sandales légères
- Deux gourdes
- Une carte de banque
- Ma carte d’assistance Sport d’Europ Assistance
- Un buff
- Un tracker Garmin InReach Mini
- Des barres céréales, des galettes au miel et du chocolat
- Une brosse à dent et du dentifrice.
Après coup, je me rend compte que je suis parti trop léger. J’aurais dû emporter des vêtements plus chauds. J’ai eu vraiment très froid dans les montagnes.
La bonne application météo
Pour la météo, j’utilise l’application Meteoblue et je me renseigne toujours auprès du bureau des guides de montagne de Chamonix pour connaitre les conditions d’enneigement en montagne. Si vous n’avez pas une grande expérience je vous conseille fortement de faire appel à un guide. La plateforme Explore & Share est super pour rentrer en contact avec des guides professionnels.
Une aventure inoubliable
C’est seulement quand j’ai préparé l’itinéraire avec Luc et que nous avons rentré la destination finale dans mon GPS que j’ai réalisé que ça n’allait pas être facile…
Nous sommes partis de la grand place de Bruxelles un mercredi matin et nous avons parcouru près de 800 kilomètres en quatre jours en passant différents cols dans le Jura et dans les Alpes. Nous passions plus de dix heures par jour sur les vélos. Nous avons traversé une belle partie de la France, c’était magique. Le soir nous nous arrêtions dans des petits gites d’étape pour reprendre des forces et dormir au sec. Par sécurité nous évitions de rouler la nuit et j’avais installé un radar Varia sur mon vélo. C’est super, les voitures qui arrivent sont détectées par le radar et mon GPS me les indiquent sur l’écran. De plus, ma lampe arrière clignote très fort lorsqu’un véhicule s’approche. C’est primordial d’être bien visible. Nous avions aussi des vêtements réfléchissants.
Le dernier jour il a neigé sur les cols et nous n’avions pas prévu de vêtements assez chauds. L’arrivée à Chamonix a été franchement difficile. Nous étions trempés et il faisait très froid nous étions transit de froid. Il faisait 2 degrés.
Une fois arrivés, nous sommes allés déguster une bonne fondue pour reprendre des forces. Nous consommions plus de 6000 calories par jour, comme les cyclistes du tour de France. C’est chouette pour pouvoir faire du tourisme culinaire. On ne doit pas se priver…
Un ami est descendu de Belgique avec mon van California pour nous accueillir à Chamonix. Il a emporté mon parapente biplace et notre matériel de haute montagne pour pouvoir gravir le Mont Blanc. La météo n’était franchement pas prometteuse. Il avait beaucoup neigé et les refuges allaient fermer pour la fin de saison. Il était tombé un mètre de neige fraiche en altitude. L’hiver était déjà là. Il n’y avait pas de temps à perdre.
Une fenêtre météo s’est ouverte et nous avons décidé de tenter le coup. Nous sommes partis en fin de matinée à pied du fond de la vallée vers le premier refuge. Il y avait 2000 mètres de dénivelé positif à grimper. C’était dur après avoir déjà parcouru 800 kilomètres à vélo. Arrivé au refuge nous avons dormi quelques heures et nous sommes repartis vers trois heures du matin pour passer le couloir du Gouter dans des bonnes conditions. Quand il fait bien froid, les appuis sont meilleurs et il y a moins de chutes de pierres. Il y avait beaucoup de neige et nous avons pris plus de 2h30 pour ce passage plus compliqué.
Le soleil s’est levé vers 7 heures et nous avons découvert une montagne couverte de neige fraiche, presque immaculée. Nos pieds s’enfonçaient dans la neige profonde et c’était vraiment physique. Petit à petit nous avons pu prendre de l’altitude. Il y a eu quelques passages techniques sur de la neige soufflée ou de la glace instable. Nous avons décidé de laisser le parapente au dôme du Gouter à 4300 mètres car le vent était trop fort pour voler et le sac de 18 kilogrammes nous ralentissait pas mal.
Nous sommes arrivés au sommet vers 14 h. La vue était sublime. On voyait tout le Valais, les Bauges, le massif de la Belledone et même les Ecrins. Nous sommes vite redescendu pour aller récupérer le parapente au Dôme du Gouter. Arrivé sur place le vent était toujours fort mais nous avons pu décoller avec le biplace et voler jusqu’à Chamonix. Nous sommes descendu dans la vallée en moins de 40 minute. Heureusement car à pied cela aurait pris une grande journée de marche !
C’était vraiment une belle aventure !
Je suis déjà impatient de repartir sur le prochain trip.
Tom
Dernier conseil :
Partez couvert à l’aventure
Vous désirez aussi partir à l’aventure à vélo en Belgique ou dans nos pays voisins ? N’oubliez pas de prendre une bonne assistance voyage pour vous couvrir en cas de soucis de santé ou d’accident.
Si vous cherchez une couverture spécifique pour votre vélo, optez pour l’assistance Bike d’Europ Assistance Belgique.
Suivez les aventures de Tom et Sofia et retrouvez leurs conseils dans notre dossier “Voyage et aventures“
Photos © Tom de Dorlodot