Lors d’un voyage ou d’un déplacement vers certains pays, il est recommandé ou obligatoire de se faire vacciner. Beaucoup de voyageurs redoutent cependant les éventuels effets secondaires de ces vaccins ou de moyens prohylactiques. Est-il vraiment justifié de s’en méfier ? Quels sont les effets secondaires les plus fréquents ?
Des effets secondaires souvent bénins et temporaires
Habituellement, les effets secondaires d’une vaccination se limitent à une douleur à l’endroit où l’injection a été réalisée et à une faible fièvre. Lorsque ces symptômes apparaissent, certaines personnes pensent être infectés par le vaccin alors qu’il s’agit d’une réaction normale de l’organisme.
Un petit nombre de personnes peuvent cependant manifester des réactions plus fortes, comme des réactions allergiques.
En principe, le fait de subir plusieurs vaccinations simultanément, n’a pas d’incidence sur la gravité des effets secondaires.
Le principal est donc de reconnaître les symptômes d’une réaction grave afin de pouvoir prendre rapidement les mesures adéquates.
Les symptômes les plus fréquents des effets secondaires graves
Une réaction grave peut se manifester sous forme de différents symptômes : p.ex. la personne souffre d’une forte fièvre, de troubles respiratoires, d’une forte réaction cutanée, de troubles du comportement, d’un rythme cardiaque élevé, de vertiges, de dysfonctionnement du système gastro-intestinal (diarrhée).
Si c’est le cas, une visite chez un médecin ou aux services d’urgence s’impose le plus rapidement possible. Lors de votre consultation, expliquez de la manière la plus détaillée possible quand l’injection a eu lieu ou quand le traitement a débuté, de quelle injection ou prise de médicaments il s’agit et quels symptômes sont apparus.
Quels effets secondaires pour quelles vaccinations ?
Hépatite A
– légère douleur à l’endroit de l’injection, parfois des maux de tête, une perte d’appétit et/ou une fatigue temporaire.
– plus rarement : problèmes gastro-intestinaux, légère fièvre (jusqu’à 38,5°), vertiges.
Hépatite B
– légère douleur à l’endroit de l’injection, légère fièvre, fatigue.
– plus rarement : effet secondaire allergique plus sérieux (voir le paragraphe ci-dessus). Dans ce cas, consultez votre médecin.
Fièvre jaune
– légère douleur à l’endroit de l’injection, courbatures, maux de tête.
– plus rarement : (forte) fièvre, engourdissement des bras et des jambes, évanouissement. Dans ce cas, consultez votre médecin.
Méningite à méningocoques
– légère douleur à l’endroit de l’injection.
– plus rarement : légère fièvre.
Diphtérie, Tétanos, poliomyélite-coqueluche
– légère douleur et gonflement à l’endroit de l’injection, légère fièvre, parfois manque d’appétit et nausées.
– plus rarement : convulsions, forte fièvre (40° et plus), maux de tête, difficultés respiratoires. Ces fortes réactions sont rares. Dans ce cas, consultez immédiatement votre médecin.
Grippe
– légère douleur à l’endroit de l’injection et réaction cutanée, légère fièvre.
– les effets secondaires graves sont très rares (il s’agit dès lors de réactions allergiques, de difficultés respiratoires).
Les effets secondaires chez les jeunes enfants
Les bébés et jeunes enfants réagissent souvent de manière plus forte aux médicaments et aux vaccinations.
Les effets secondaires affectent généralement l’endroit où l’injection a eu lieu et se manifestent par une réaction cutanée (rougeurs), l’engourdissement léger du membre où l’injection a eu lieu et/ou une fièvre légère.
Comme l’enfant ressentira une (légère) douleur, il réagira souvent en pleurant et/ou en disant qu’il a mal. La plupart du temps, les effets bénins s’estompent et disparaissent après 48h.
Quoi qu’il en soit, un jeune enfant qui a subi une vaccination doit être suivi de très près. Ne prenez aucun risque si vous constatez que les effets secondaires perdurent ou s’aggravent. Contactez dès lors immédiatement votre médecin.
Le paludisme : pas de vaccin, mais des médicaments
Les voyageurs qui se rendent dans des endroits où le paludisme (la malaria) constitue un risque endémique, peuvent se protéger en prenant un médicament. Ceux-ci ne sont délivrés que sur prescription médicale. Consultez votre médecin avant votre départ. Celui-ci vous prescrira un traitement contre la malaria (une chimioprophylaxie) adapté à votre destination ainsi qu’à la durée et au type de voyage que vous comptez effectuer. Il tiendra également compte de votre sensibilité au traitement et des effets secondaires éventuels.
Les substances les plus utilisées pour le traitement contre la malaria sont la quinine, la chloroquine, la doxycycline, la méfloquine ou le proguanil, et les médicaments les plus connus sont Nivaquine®, Malarone®, Lariam®, Paludrine®, Savarine®.
Le traitement commence avant votre départ et se poursuit jusqu’à 4 semaines après votre retour.
Les effets secondaires peuvent être multiples selon le type de médicament prescrit et la manière dont votre organisme réagit. Certains de ces effets indésirables peuvent durer plusieurs semaines.
Les effets secondaires les plus fréquents sont des maux de ventre, des maux de tête, des nausées, vomissements ou problèmes gastro-entérologiques (diarrhée).
Un médicament tel que le Lariam® a l’avantage de ne devoir être pris qu’une fois par semaine, mais a des effets secondaires sérieux ou graves sur un plus grand nombre de personnes.
D’autres médicaments comme la Malarone® sont habituellement plus indiqués pour des séjours de courte durée. Il en est de même de la Doxycycline (antibiotique).
Dans tous les cas, consultez votre médecin et suivez scrupuleusement le traitement.
Où se faire vacciner ?
Le site de l’Institut Tropical d’Anvers pourra vous renseigner au sujet des vaccinations par destination de voyage. L’institut dispose aussi d’une application appelée Wanda qui permet aux voyageurs de s’informer, de rester au courant des risques sanitaires et médicaux par pays et de trouver les centres de vaccinations.
Vous trouverez les informations ici.
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