Serge, notre motard Info Trafic, donne quelques explications et conseils à ceux qui veulent faire l’acquisition d’un casque de moto.
Il va de soi que le casque fait partie de l’équipement obligatoire et indispensable de tout motard. Il permet de protéger la tête lors de tout choc ou impact. Le choix d’un bon casque de moto est donc primordial.
Voici quelques conseils et éléments auxquels il faut tenir compte :
Nouveau casque ou casque d’occasion ?
D’abord, je vous déconseille fortement d’acheter un casque d’occasion. Il peut être en bon état extérieurement mais endommagé à l’intérieur et d’une façon invisible. La frigolite qui se trouve à l’intérieur a pu être compressée suite à des chutes ou à des accidents et, de ce fait, le casque perd de sa solidité.
L’homologation
Tous les casques en vente dans les magasins sont homologués (attention donc à certains vendeurs en ligne peu scrupuleux !).
Le casque doit respecter la norme européenne. Sur la jugulaire, vous trouverez une étiquette indiquant le type d’homologation européenne ECE . Les normes actuelles sont ECE 22-04 et ECE 22-05. En 2022, la norme ECE 22-06 entrera en application. Le numéro de la norme est suivie d’un P (protective) pour les modèles intégraux. Les lettres PJ sont utilisées pour les modèles à la fois « intégral » et « jet », permettant une utilisation en position ouverte ou fermée. La lettre J est utilisée pour les modèles Jet.
La composition
Il est important aussi de se renseigner sur la matière utilisée à la fabrication: un casque chinois en plastique (E13) sera de moins bonne qualité qu’un autre japonais ou européen en carbone (E6). Le premier, par exemple, risque de s’user plus vite rien qu’à cause de l’exposition au soleil surtout s’il n’est pas peint. Il est d’ailleurs déconseillé de le repeindre s’il est en plastique ou si la peinture contient du solvant.
Les casques en polycarbonate sont les moins chers, mais aussi les moins fiables. Ils ont une longévité moyenne de 4 à 5 ans après quoi ils doivent être remplacés.
Les casques en fibre de verre sont meilleurs, surtout pour absorber les chocs, mais ne font pas partie de la meilleure gamme de produits.
Les casques en fibre tricomposite (fibre de verre, kevlar et fibre de carbone) sont les plus usuels.
Les casques en kevlar et fibre de carbone sont les plus solides et les plus résistants. Ils sont surtout utilisés pour les compétitions et font partie des plus chers.
La taille
Il faut essayer le casque avant de l’acheter pour être sûr de la taille : il doit être suffisamment serré. Il vaut mieux un peu trop serré que pas assez. D‘autant plus qu’il va un peu s’élargir avec le temps. Comme pour les vêtements, les tailles varient du XS au XXL.
Les types de casques
Il en existe plusieurs sortes : pour le moto-cross, la route, casques intégraux, modulables, etc.
Pour une utilisation sur la route, je conseille personnellement un intégral modulable. Intégral parce qu’il protège aussi le menton et modulable pour un meilleur confort lorsqu’on le met ou l’enlève. Sachez, cependant, que la visibilité latérale sera un peu diminuée avec un intégral plutôt qu’avec un modèle « jet ».
Attention, dans les casques modulables, certains sont homologués ouverts et d’autres fermés. Cela veut dire que ces derniers doivent être fermés durant la conduite (voyez le paragraphe ci-dessus au sujet de l’homologation).
La façon dont la mousse intérieure a été pressée est importante également surtout pour la longévité du casque : une mousse pressée à froid est conseillée. Celle-ci sera moins sensible à l’acidité de la transpiration, notamment.
Quel prix ?
Et enfin, le prix. Il peut varier d’un petite centaine d’euros à 700 ou 800 euros. La différence réside surtout dans la matière dont est faite la coque mais aussi dans la mousse intérieure et les aérations.
Personnellement, j’ai opté pour une marque assez chère mais qui n’exige pas nécessairement un remplacement tous les 4 ou 5 ans comme c’est le cas pour un casque bon marché.
Avant de partir…
N’oubliez pas de fermer la lanière. La protection sera nulle si celle-ci reste ouverte. En cas d’accident, vous perdrez votre casque avant même que votre tête ne touche le sol. C’est comme une ceinture de sécurité de voiture : si elle n’est pas bouclée, elle ne sert à rien !
Pour plus de détails et de conseils, n’hésitez pas à vous rendre chez de vrais professionnels.
Bien choisir son casque
Le casque que vous choisissez doit donc :
- être homologué ;
- protéger le haut de la tête dès le haut des sourcils ;
- être confortable mais bien ajusté. Il ne peut pas pouvoir glisser sur les yeux et doit rester fermement attaché ;
- pouvoir vous permettre d’avoir une bonne vision périphérique et de porter des lunettes ;
- être visible, donc de préférence de couleur vive et/ou munis de bandes réfléchissantes visibles des 4 côtés.
Dernier conseil : votre casque doit impérativement être remplacé après un choc violent et surtout pas cédé à un tiers.
Bonne route.
Serge.
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