Connaissez-vous le 4L Trophy ?
Il s’agit d’un raid automobile pour étudiants organisé depuis 1997 avec comme but de rallier Marrakech au Maroc en ancêtre 4L, soit un périple de plus de 8.000 km en 2 semaines. µ
Delphine et Maxime (tous deux étudiants) y ont participé en février 2018. Ils nous racontent ce qu’ils ont vécu sur le terrain et nous expliquent ce qu’il faut savoir avant de se lancer dans ce type d’aventure.
Pourquoi participer au 4L Trophy ?
Depuis 21 ans, le 4L Trophy organise un raid automobile vers le Maroc en ancêtre : une aventure insolite et pleine de découvertes. Lorsqu’on a entendu parler du 4L Trophy, mon copain et moi, nous étions tout de suite emballés. Ce raid de plus de 8000 kilomètres avec pas moins de 1.300 voitures, semblait être un projet fait sur mesure pour notre goût d’aventure et le parfait accord entre les études de mon copain et ses passions (la mécatronique) et mes études (le marketing).
Le côté humanitaire du raid
Depuis plusieurs années, le 4L Trophy s’est lié à des projets humanitaires. Il vient en aide à plusieurs associations telles que la Croix Rouge française, Enfants du désert et pleins d’autres associations locales au Maroc. Chaque équipe participante doit ainsi apporter du matériel scolaire, des affaires sportives pour enfants, des denrées alimentaires et faire un don pour construire des écoles dans le désert. Ce côté humanitaire représentait beaucoup pour nous. C’est pourquoi nous avons concentré tous nos efforts pour offrir le double de ce qui était demandé.
La préparation d’une voiture « ancêtre »
Plusieurs équipages ont limité la préparation de leur véhicule à une simple vidange et un plein avant de partir. C’est un gros risque que nous n’avons pas décidé de prendre. Pour nous, un raid d’une telle ampleur, avec de tels enjeux et de personnes impliquées demande une bonne préparation.
Il nous a fallu 2 ans pour restaurer et préparer entièrement notre Renault 4L !
A la base nous pensions la préparer et restaurer uniquement ce qui demandait une attention particulière, mais au final, nous avons TOUT refait : la peinture, l’électricité, le moteur, la direction… Tout y est passé. Même si la voiture en apparence semblait seine, nous n’avions pas la garantie qu’elle allait tenir le coup durant ce long et dur voyage. Notre devise était donc « on limite les risques » !
Plusieurs experts en moteur, carrosserie, ou autres sont venus nous aider. Même si nous avons essayé de faire un maximum par nous-même, nous nous sommes vite rendus compte que lorsqu’on touche à certains éléments comme par exemple le moteur, mieux vaut être bien entouré.
2 semaines de beaux paysages et de pistes sinueuses
En février 2018, nous avons pris la route en direction de Biarritz, où nous avons rejoint le départ officiel et les 1.300 autres voitures.
Les nuits furent courtes et les heures de conduites nombreuses car en quelques jours seulement, seulement nous devions traverser la France et l’Espagne. Comme nous devions nous adapter à la vitesse que la voiture nous autorisait à rouler, nous avons pu profiter ds magnifiques paysages. Les plus beaux d’entre eux étaient au Maroc, où chaque montagne réservait un biotope unique et différent à celui vu quelques kilomètres plus bas.
L’entraide était magique
Sur les pistes du désert, il arrivait que des voitures s’ensablèrent. Mais heureusement, l’entraide était au rendez-vous. C’est magique de voir tout le monde abandonner sa voiture pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. Sur les aires d’autoroutes, les équipages réparaient les problèmes techniques des voitures.
La prévoyance a payé
Malgré notre préparation de 2 ans, nous avons préféré être bien couvert par une assurance voyage et assistance technique pour notre véhicule. Nous l’avons trouvée chez Europ Assistance. L’assistance au véhicule n’est cependant valable qu’en Europe.
Le voyage s’est relativement bien passé car nous avons tout fait pour ménager notre voiture. Mais lors du retour vers Barcelone, la voiture a commencé à chauffer énormément. Un énième contrôle nous a fait découvrir que plusieurs pièces étaient cassées ou sur le point de lâcher ! Le risque d’accident était beaucoup trop grand. Après plus de 6000 kilomètres, nous avons dû mettre notre voiture sur un plateau. C’est donc sans elle que nous sommes rentrés à Bruxelles. Heureusement, elle a été rapatriée une semaine plus tard pour retrouver son petit garage.
Ce fut une belle aventure, remplie de surprises, d’émotions et de belles rencontres !
Nous souhaitons remercier à nouveau toutes les personnes qui nous ont aidés et soutenus tout au long de ces 2 ans. Merci aussi tout particulièrement à Europ Assistance qui a organisé notre rapatriement et celui de la voiture depuis l’Espagne. C’était un réel soulagement de savoir que notre voiture n’allait pas être abandonnée et qu’elle était entre de bonnes mains.