Quels sont les systèmes d’aide à la conduite de voitures (ou motos) les plus connus et dans quelle mesure sont-ils légalement autorisés ?
Dans cet article, notre blogueur Alain Dierckx passe en revue 3 des systèmes d’aide à la conduite les plus courants.
La plupart des nouvelles voitures disposent de nombreux instruments intégrés pour aider le conducteur à limiter sa vitesse, choisir son itinéraire ou effectuer des manoeuvres.
Toutefois, d’autres dispositifs ou logiciels qui ne sont pas toujours préinstallés par les constructeurs automobiles intéressent aussi bon nombre de conducteurs. En voici quelques exemples :
La dashcam: pour filmer le trajet parcouru
Une “dashcam”, abréviation de l’anglais “dashboard camera”, n’est en fait qu’une caméra installée sur le pare-brise de la voiture. Il existe également des modèles pour les motos. La dashcam filme tout ce qui se passe devant le conducteur et enregistre les images filmées. Si vous optez pour un appareil photo grand angle, vous obtenez une vision plus ample sans devoir tourner ou manipuler votre appareil. L’angle peut aller jusqu’à 190°. Filmer le trajet peut être utile en cas d’accident de la route, de manœuvres imprudentes d’autres conducteurs mais aussi, par exemple, pour enregistrer (et partager par la suite) les images d’un beau paysage qu’on traverse.
Le prix d’une dashcam est fort variable. La moins chère coûte 20 eur et la plus onéreuse environ 1.000 eur. La différence de prix s’explique principalement par la qualité des enregistrements et les fonctionnalités intégrées telles que le module de parking, le WiFi et la stabilisation de l’image.
L’utilisation d’une dashcam est légale en Belgique, mais vous ne pouvez pas rendre publiques les images filmées sur lesquelles les personnes sont reconnaissables ou identifiables. Pas question donc de les publier, par exemple, sur les médias sociaux. Si vous comptez utiliser les images enregistrées comme preuves, par exemple après un accident, le tribunal ne sera pas obligé de les prendre en compte.
Waze: pour éviter les files
Waze est une application que vous pouvez installer sur votre smartphone. Son principal intérêt est de sélectionner un itinéraire pour d’éviter les embouteillages. Tout comme le système Coyote, le parcours proposé se base sur des indications provenant de la « communauté Waze », qui compte aujourd’hui plus de 130 millions de personnes dans le monde. Vous pouvez utiliser l’application pour planifier le meilleur itinéraire tout en tenant compte des indications d’autres conducteurs. L’inconvénient de la recherche permanente de routes sans embouteillages est que vous vous retrouvez parfois sur de petites routes locales qui deviennent vite des raccourcis réguliers, au grand dam des habitants du coin. Waze est gratuite mais les notifications sont moins précises que celles de ses concurrents payants.
Coyote: les files, les radars, les dangers sur la route…
Les conducteurs qui ne se contentent pas du GPS intégré dans leur véhicule peuvent envisager de le compléter par un système comme le Coyote. Selon la version et le modèle, ils en utiliseront différentes fonctions telles que les alertes de radars, les alertes de danger (routes et endroits dangereux) et les détecteurs de places de parking. Les embouteillages peuvent ici aussi facilement être évités grâce aux notifications de la “communauté Coyote”, des conducteurs qui possèdent le même appareil et qui transmettent les infos trafic au profit des autres membres de la communauté. Ainsi, la communauté coyote partage plus de 26 millions d’alertes par an relatives aux routes européennes.
L’adhésion au système implique généralement une petite cotisation de quelques euros. Il existe également des modèles pour motos. Certains d’entre eux se connectent même au casque de moto par Bluetooth (à condition que le casque soit compatible). Le prix du petit modèle Coyote est d’environ 150 eur alors que le grand modèle, avec plus de fonctionnalités, coûtera environ le double. Il existe également une application Coyote à installer sur un smartphone.
L’utilisation du Coyote est autorisée en Belgique, mais la réglementation peut varier dans chaque pays. Certains pays interdisent l’utilisation d’appareils qui indiquent la présence de radars.
Vous pouvez en savoir plus sur l’utilisation des détecteurs et avertisseurs de radars en lisant cet article.
10 conseils pour éviter les problèmes
- Vérifiez toujours bien si l’utilisation de l’appareil de navigation ou de ce type de logiciels est autorisée en Belgique avant d’en faire l’acquisition.
- Vérifiez s’ils sont légalement autorisés dans le(s) pays que vous traversez.
- Si votre achat comporte un abonnement gratuit temporaire, vérifiez le coût de l’abonnement après la fin de la période de gratuité.
- Comparez le prix et les caractéristiques éventuelles de l’appareil ou du logiciel que vous voudriez acheter au système qui vous est proposé par votre constructeur auto ou moto.
- Ne manipulez pas l’appareil en conduisant.
- Utilisez la reconnaissance vocale si elle est disponible.
- Respectez la vie privée des autres conducteurs sur la route.
- Ne partagez pas sur les réseaux sociaux les images où d’autres personnes sont reconnaissables.
- Effacez les images enregistrées de la caméra de bord si vous la vendez ou si la prêtez à quelqu’un d’autre.
- Ne commettez pas d’infractions au code de la route en suivant aveuglément les instructions données par le système.
Connaissez-vous d’autres systèmes d’aide à la navigation intéressants ? Partagez-les en laissant un commentaire au bas de cet article.