L’encéphalite à tiques en recrudescence en Europe

L’encéphalite à tiques en recrudescence en Europe

Maladie de Lyme et encéphalite à tiques

Les tiques ne sont pas seulement responsables de la propagation de la maladie de Lyme, comme expliqué dans l’article «  Ne vous faites pas mordre par des tiques ». Elles sont également potentiellement porteuses d’un virus responsable de l’encéphalite à tiques (TBE).
Il s’agit d’une infection du système nerveux potentiellement transmise par la morsure d’une tique infectée, l’encéphalite à tiques.  Le virus incriminé appartient à la famille de la fièvre jaune. Le rapport de l’ECDC (European Center for Disease Prevention and Controle) indique qu’elle s’étend et progresse d’année en année : environ 2000 cas étaient recensés en Europe en 2014, pour plus de 3.000 en 2018. Depuis, ce chiffre tourne autour de 5.000 à 12.000 cas enregistrés chaque année en Europe !
Les personnes infectées par la TBE peuvent présenter des symptômes temporaires comme la fièvre, des nausées ou des maux de tête. Une personne sur trois peut présenter des troubles plus sévères comme une paralysie, épilepsie, des troubles de l’attention et parfois le coma. 10% peut avoir des complications neurologiques à long terme pour lesquelles aucun traitement n’existe.

Les régions endémiques de l’encéphalite à tiques

Le virus TBE est endémique (ou sporadique) dans des régions d’au moins 20 pays européens, dont la Belgique et nos pays voisins, et ce à partir du printemps jusqu’à la saison froide. 

Trois questions à vous poser pour éviter l’encéphalite à tiques

    1. Où partez-vous? Est-ce que votre destination est une région endémique ? Vous partez en excursion ou en vacances dans des  zones naturelles (bois, prairies, parcs ou jardins) ?
    2. Quand partez-vous? Le risque d’être infecté augmente depuis le début du printemps jusqu’à la fin de l’automne, une période qui englobe justement les périodes de vacances.
    3. Quelles sont les activités que vous programmez? Les activités au grand air dans des endroits boisés ou avec de hautes herbes (randonnée, jardinage, camping, pêche, golf …) sont particulièrement à risque.

La société Pfizer a créé un outil pour vous aider à calculer le risque:

La protection

Hors la protection de base comme le port de vêtements adéquats (pantalon long, T-shirt, manches longues, chaussures et chaussettes hautes) et le contrôle du corps après vous être exposé(e), complété éventuellement de l’utilisation d’un spray anti-tiques.

Faites-vous vacciner contre l’encéphalite à tiques

Le moyen le plus radical est la vaccination. Mais attention : pour être efficace, celle-ci doit avoir lieu 1 mois avant l’exposition au risque ! La vaccination est considérée comme le moyen le plus efficace afin de prévenir l’encéphalite à tiques. Elle est recommandée par le Conseil Supérieur de la Santé aux personnes qui, dans les zones à risque, font des activités en plein air pendant la saison active des tiques. La vaccination contre la TBE confère une efficacité globale sur le terrain de 96 à 99 % chez les personnes régulièrement vaccinées. Nous vous recommandons de consulter le site de l’Institut de Médecine Tropicale (www.wanda.be) ou d’en parler avec votre médecin si vous prévoyez voyage dans une zone identifiée comme à risque.

Ce que vous ne savez sans doute pas (encore) 

Toujours selon les spécialistes de la société Pfizer, voici 5 choses que vous ignorez sans doute au sujet des tiques :

  1. La morsure d’une tique ne se remarque pas immédiatement car elle ne fait pas mal : en effet, la salive de la tique a un effet anesthésiant grâce aux substances bioactives anticoagulantes, anesthésiques locales et anti-inflammatoires.
  2. La saison des tiques se prolonge dans le temps: la température idéale du sol pour les tiques se situe entre 6 et 25°C. Le réchauffement climatique rallonge donc leur saison d’activité (actuellement de mars à octobre).
  3. Les tiques sont de bons vecteurs pour les virus, une fois infectées, les tiques portent le virus à vie.
  4. Le virus circule en Belgique depuis plusieurs années chez des sangliers, des chevreuils et des bovins.
  5. Transfert direct: Le virus responsable de l’encéphalite à tiques pénètre dans notre corps immédiatement après la morsure par la tique.

Liens utiles: 

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Article rédigé en collaboration avec la société Pfizer.

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