Europ Assistance présente son deuxième Baromètre de la Mobilité
“Pour beaucoup de Belges, la transition vers une mobilité douce et durable ce fera à certaines conditions.”
En mars 2022, Europ Assistance Belgique lançait son premier « Baromètre de la mobilité ». Objectif : sonder la perception des Belges quant à la mobilité durable et leur adhésion à la transition vers des modes de transports alternatifs. Depuis un an, la guerre en Ukraine, la crise énergétique et la poussée inflationniste qu’elle a engendrée ont bousculé un marché en pleine évolution. Les Belges ont-ils dès lors changé leurs perceptions et réflexions ?
Où en sont les Belges par rapport à la mobilité durable ?
Quelques résultats en bref
- 6 Belges sur 10 disent que la crise énergétique est un frein pour la majorité de la population belge à transiter vers une voiture électrique.
- Seulement 36% de la population trouve réaliste le passage à la « mobilité 100% électrique » d’ici 2035. 41% des Belges déclarent que leur prochain véhicule sera électrique. Vivre sans voiture au quotidien pour tous les déplacements ne semble une solution réaliste que pour 14% des Belges.
- Environ 4 Belges sur 10 envisagent d’acheter une voiture électrique comme prochain véhicule. Ce qui les déciderait à franchir le pas serait les prix moins élevés des voitures hybrides/électriques, et une meilleure infrastructure routière, comme des bornes de recharge électrique par exemple.
- 62% des Belges estiment que les pouvoirs publics ne font pas suffisamment d’efforts pour financer la transition vers la mobilité douce. Les aides financières les plus souhaitées sont celles à l’achat (31%), une réduction fiscale (17%) et/ou une réduction de la taxe de circulation (12%).µ
- Les entraves pour les usagers belges à réaliser la transition vers un véhicule électrique ? La crise énergétique (62%), la diminution du pouvoir d’achat (37%) et la pénurie des matières premières dans la fabrication de batteries pour automobiles électriques (36%).
- La prolifération des véhicules de mobilité douce en ville fait craindre plus d’accidents sur les routes et génère une plus grande nervosité auprès de certains usagers, surtout ceux qui ont l’habitude de circuler en ville.
- L’utilisation du vélo, la pratique de la marche à pied et l’utilisation de trottinettes/steps sont plus fréquentes depuis la crise du Covid.
L’achat d’une voiture électrique? Oui, mais pas à n’importe quel prix.
Le principal incitant pour faire le pas vers l’acquisition d’une voiture électrique est un prix d’achat moins élevé. C’est ce que nous disent 36% des Belges, notamment les habitants des zones éloignées des centres urbains. Ils seraient plus enclins à acheter une voiture électrique grâce à un soutien financier du gouvernement et une meilleure infrastructure routière, incluant des bornes de recharge. Un des principaux leviers pour accroître l’intérêt dans l’acquisition de ce type de véhicule reste la conviction écologique (20 %), en particulier auprès des jeunes.
Le principal obstacle à l’achat d’une voiture électrique reste de loin son prix (73 %), suivi par le manque de stations de recharge (48 %) – même si cet obstacle est moins prononcé que l’année passée (-6 pts) – et la difficulté de recharger la voiture à domicile (43 %).
A noter que 35 % des personnes interrogées ne sont pas convaincues des bienfaits écologiques de la voiture électrique, notamment les plus âgés (45 %).
D’autres entraves liées à des paramètres économiques et industriels font également hésiter les consommateurs à « transiter » vers une voiture électrique, comme la crise énergétique à laquelle nous faisons face actuellement (62%), la diminution du pouvoir d’achat (37%) et la crainte de pénuries de matières premières dans la fabrication de batteries de voitures électriques (36%).
Une mobilité 100% d’ici 2035, est-ce réaliste ?
Malgré les récentes décisions des instances européennes, seulement 36% des Belges estime réaliste le passage à une mobilité électrique en 2035 pour les véhicules neufs (30% des francophones et 40% des néerlandophones). Ainsi, pour 41% des Belges seulement, leur prochaine voiture sera électrique.
La dépendance du Belge à sa voiture reste grande : seulement 14% de la population qui dispose d’une voiture affirme pouvoir s’en passer si nécessaire. Et 47% n’envisage pas (encore) effectuer un long déplacement (comme pour les vacances) en véhicule électrique.
Tenant compte de la crise économique actuelle, les usagers modifient leur comportement. 68% d’entre eux déclarent réduire leur vitesse de conduite, 54% empruntent davantage les transports alternatifs, 32% reportent leurs déplacements urgents et 15% songent à faire du partage de véhicule pour augmenter leurs revenus.
À propos de l’étude
Sondage effectué entre le 29 novembre et le 20 décembre 2022 par le bureau Incidence auprès de 1020 personnes résidant en Belgique. Les enquêtes ont été réalisées en ligne au moyen d’un questionnaire semi-fermé et structuré. Échantillons nationaux représentatifs de la population nationale, de 18 ans à 80 ans, constitués selon la méthode des quotas (sexe, âge, langue (français et néerlandais), composition familiale, lieu de résidence). Marge d’erreur : maximum 3,1%
Le présent baromètre tient également compte de certains résultats du sondage du « Mobility Barometer 2023 among Europeans », mené par Ipsos pour le Groupe Europ Assistance auprès de 6.001 personnes dont 1001 en Belgique et 1.000 en France, en Allemagne, en Italie en Espagne et au Portugal, du 29 novembre au 9 décembre 2022.
Le communiqué de presse complet ainsi que la présentation sont disponibles sur demande.