La somnolence au volant cause un grand nombre d’accidents de la route.
Voici quelques conseils pour en reconnaître les symptômes et la combattre.
La somnolence au volant
Quelques chiffres qui font peur
1/20 : Selon une étude de l’Institut Vias, 1 trajet en voiture sur 20 se fait par un conducteur en état de somnolence.
1/3 : S’endormir au volant serait ainsi la cause d’un tiers des accidents graves ou mortels sur la route.
2/3 : Deux tiers des personnes interrogées dans différents sondages avouent avoir déjà dû combattre les signes de somnolence au volant.
Comment éviter la somnolence ?
- Ne partez pas pour un long trajet lorsque vous vous sentez fatigué ou épuisé. Beaucoup de vacanciers partent en fin de journée après une longue journée de travail: ce n’est pas une bonne idée !
- N’essayez pas de combattre le sommeil à tout prix, même (et surtout) s’il ne reste plus que quelques km à parcourir. Les derniers kilomètres sont les plus dangereux. Faites une pause.
- Arrêtez-vous toutes les 2 heures et reposez-vous (sieste de min. 15 minutes).
- Veillez à avoir un rythme de sommeil régulier et suffisant.
- Evitez certains créneaux horaires (de 13h à 15h et de 2h à 5h) si vous devez faire une longue route.
- Evitez une température élevée dans la voiture pouvant vous endormir.
- Diminuez l’intensité de l’éclairage de votre tableau de bord afin de moins fatiguer vos yeux.
- Conduire longuement sur une route mal ou non éclairée est très fatigant, surtout lorsqu’on est ébloui régulièrement par le trafic venant dans l’autre sens.
- Si vous êtes sujet à un état de somnolence régulier lorsque vous conduisez, parlez-en à votre médecin. Vous souffrez peut-être d’un trouble du sommeil ou prenez des médicaments qui provoquent un état de somnolence.
Note: Attention, car une personne souffrant de l’apnée du sommeil peut être déclarée inapte à la conduite automobile !.
Les faux remèdes
- Cligner des yeux et « attendre que ça passe » : cela ne marchera pas, car votre “système d’endormissement” (du cerveau) est déjà activé.
- Boire du café ou une boisson énergisante n’aura qu’un effet très temporaire.
- Ouvrir les fenêtres pendant la conduite.
- Augmenter le volume de la radio ou écouter de la musique “à plein tube”.
- Rouler plus vite (ceci ne fera que vous fatiguer plus rapidement).
- Vous faire accompagner par un quelqu’un tout aussi fatigué que vous (et qui risque donc aussi de s’endormir).
Les symptômes
- Paupières lourdes, picotement des yeux
- Bâillements fréquents
- Manque ou perte de concentration
- Microsommeil (petit endormissement de quelques secondes)
- Perte de contrôle du véhicule (vitesse, trajectoire, manœuvres, réflexes, …)
Les causes
- Un état d’éveil de plus de 17h consécutives. (Un tel état équivaut à ca. 0,5 g d’alcool dans le sang).
- Un sommeil insuffisant (selon les besoins individuels, un individu a besoin d’une période de sommeil de plus de 6 ou 8 h).
- Un cycle de repos – éveil irrégulier.
- Des horaires de travail irréguliers.
- Des troubles du sommeil (dont l’apnée).
- La prise de médicaments (lisez attentivement les notices pour connaître les effets secondaires).
- Une conduite prolongée sur routes monotones (le risque augmente après 60 km).
- La conduite lors des heures de repos (biorythme).
- La consommation d’alcool ou la prise d’un repas “trop lourd”.
- La consommation de drogue.
- … et bien-sûr le cocktail des différentes causes énumérées ci-dessus !
Et enfin :
Somnoler ou s’endormir au volant n’est pas seulement un risque lors de grands et longs déplacements (les vacances) : il peut apparaître tout autant lors d’un déplacement moins long et régulier, comme p.ex. lors du trajet du domicile au lieu de travail.
Lisez aussi: “Un accident de voiture: comment réagir ?”
Première publication : 11/2015 - Mise à jour : 08/2022
N’utilisez jamais le chauffage du siège si votre voiture en est équipée. Les sièges chauffants soulagent la tension au niveau des fesses et favorisent la somnolence.