L’aventurier et parapentiste Tom de Dorlodot nous dévoile sa liste d’applications favorites pour tout voyage d’aventure.
Pas de voyage sans smartphone
Aujourd’hui, le smartphone est devenu un outil indissociable de notre quotidien. Cela s’applique vraiment à tout type de personne : l’étudiant, l’homme d’affaires, mais aussi le marin ou l’aventurier. Dans mon quotidien, je m’étonne régulièrement de tous les usages qu’il y a à faire d’un smartphone, et bien entendu aussi de la multitude d’applications qui simplifient énormément de procédures et regorgent d’infos précieuses. Notamment quand je suis en mer, en vol, ou en montagne …
WhatsApp, incontournable
Du coup, je me suis livré à l’exercice de passer en revue les quelques dernières manipulations que j’ai pu faire sur mon smartphone, et d’en profiter pour vous tuyauter sur quelques applis coup de cœur qui me sont bien utiles dans mon mode de vie.
Alors, pour commencer, plongeons dans mes photos. La dernière photo que j’ai prise, c’est lorsque l’on a croisé un énorme cachalot en pleine mer… Il reprenait des forces avant de replonger pour 20 minutes sous l’eau. J’ai pu faire une belle photo avant qu’il disparaisse.
Comme bon nombre d’entre vous, une de mes applications favorites, c’est WhatsApp. Je l’utilise constamment. Que ce soit dans le cadre de discussions personnelles, avec des amis et la famille, mais aussi dans le cadre de mes aventures. Lors d’une expédition, on crée toujours un groupe entre les différents membres de l’équipe. A la fois pour les athlètes et l’équipe de production. Cela permet de faire transiter un maximum d’infos, mais aussi des photos, de communiquer notre position géographique aux autres, de laisser de courts message vocaux pour tout le monde plutôt que de se passer autant d’appels. Là, le dernier groupe WhatsApp, c’est celui qu’on a créé avec l’équipe de production pour l’Irlande, où nous venons d’arriver avec le bateau. L’endroit est magnifique, et on a déjà pu faire pas mal de repérages sur ce qu’on souhaiterait tourner comme images par la suite. Quand on repère un bel endroit, on en fait la photo et on la poste sur le groupe.
Et si je vous partage le dernier appel que j’ai passé, c’était avec Tim le technicien concernant le désalinisateur (qui fabrique de l’eau potable à partir de l’eau de mer) qu’on a à bord. Rassurez-vous, rien de grave, mais on soumet bien sûr tout notre équipement à rude épreuve et c’est parfois nécessaire d’avoir quelques conseils ou tuyaux en cours de route. C’est super important d’échanger constamment avec les bonnes personnes qui ont les bonnes infos pour continuer à avancer dans les meilleures conditions. Et là encore, le smartphone joue son rôle prépondérant.
Quelques apps utiles
Bien sûr, j’ai une multitude d’applications installées sur mon téléphone. Et comme vous, je m’aperçois parfois que j’en ai beaucoup plus que je n’en utilise réellement. Je teste régulièrement pas mal de choses, mais j’essaie aussi de faire le tri de façon systématique afin que mon téléphone reste bien ordonné, comme un bureau sur lequel on veut retrouver facilement un document.
Des applis telle que Trip Advisor, Uber ou encore Airbnb sont pour moi des incontournables quand on voyage beaucoup. J’aime beaucoup Trip Advisor pour son aspect communautaire et les photos donnent directement l’ambiance d’un lieu. Néanmoins, l’app du Routard est super aussi ou celle du Lonely Planet mais elles tendent un peu à emmener tout le monde aux mêmes endroits.
En cas de problème médical, l’app d’Europ Assistance permet à ses affiliés d’ouvrir immédiatement un dossier d’assistance auprès de l’assureur voyage.
Ceci dit, je voulais également partager avec vous quelques apps probablement moins connues, mais qui me sont pourtant très utiles.
Les apps des aventuriers
Par exemple SAS survival guide ! Heureusement, je ne dois pas m’en servir tous les jours … Cette appli vous explique comment allumer un feu avec des cailloux, filtrer de l’eau, envoyer un message en morse ou construire un igloo pour passer la nuit … Cette application a été développée par un ancien militaire des forces spéciales britanniques pour vous donner de bons conseils et vous permettre de survivre en pleine nature. Je n’ai pas encore vraiment dû m’y référer dans une situation critique, mais je prends aussi du plaisir à la parcourir et à me projeter dans telle ou telle situation.
Dans le même ordre d’idée, First Aid est un chouette guide sur ce qu’il convient de faire en cas d’accident, lorsqu’il faut pouvoir poser les bons gestes. Une brûlure, une petite fracture ou une personne à réanimer ? L’application peut vous donner la marche à suivre. Mais là aussi, ça vaut la peine de la parcourir avant qu’une telle situation ne se produise.
Dans un autre registre, on utilise toujours Tricount pendant les expéditions. Quand on vit en groupe, ce n’est pas toujours facile de savoir qui a payé quoi et donc aussi qui doit combien à qui. L’appli permet d’y répertorier toutes les dépenses d’un groupe et de faire automatiquement la balance de ce qui est dû et à qui.
Toujours au rayon des applis bien utiles, j’ai aussi découvert Wifi Map. Lorsqu’on est en voyage à l’autre bout de la terre, le réseau mobile n’est pas toujours la meilleure option. Du coup, l’appli permet de trouver tous les réseaux ouverts et donne parfois même les codes de certains hot-spots fermés ! Or, être connecté, c’est souvent la base si on veut pouvoir tirer le meilleur parti de toutes ses autres applications … 😉
Et je ne pourrais pas être complet sans également vous citer l’appli que j’utilise pour consulter la météo, et surtout les conditions de vent, avant d’aller faire du parapente, où que ce soit. J’utilise Squid Mobile, Windy et Meteoblue. Et puis, bien entendu, je fonctionne aussi beaucoup avec les applis développées par mes partenaires, comme par exemple Garmin Connect ou encore celle de Red Bull. On dispose d’un accès à une appli qui nous permet de nous connecter entre athlètes et à travers toute la planète. Lorsqu’on arrive dans un nouveau pays, ça donne généralement un excellent point de départ et de référence pour aller à la découverte des lieux sur place …
Du monde virtuel au monde réel
En conclusion : ne nous enfermons pas sur notre smartphone, ne vivons pas à travers lui. Mais ne boudons pas non plus notre plaisir quand on voit tout le concentré de technologie et de ressources qu’il peut représenter dans de si nombreuses situations. Car au final, c’est comme pour le reste : il faut savoir doser et se modérer 🙂
Là-dessus, continuez à être curieux, à explorer, et à très bientôt !
Tom.
Quelques questions posées à Tom :
1 – Que faire lorsqu’on n’a pas de réseau ? Peut-on se permettre de partir à l’aventure sans appareil qui permet une communication satellitaire ? Est-ce cher ?
“Si l’on sait que l’on sera coupé du monde il vaut mieux prévenir quelqu’un de son itinéraire exact et de son projet. Si l’on part sur un projet aventure (comportant des risques), je pense qu’il est indispensable de se prémunir d’un moyen de communication fiable. Un téléphone SAT (Thuraya ou Iridium) est pas mal. Personnellement je trouve le Garmin Inreach génial. En plus d’être un GPS qui permet de trouver son chemin, c’est une balise de secours en cas de problème (qui contact une centrale de gestion de crise). Il peut être utilisé pour envoyer et recevoir des sms et pour partager sa position à chaque instant. Le nouveau Inreach mini est tout petit. C’est mon nouveau favori.
La vie n’a pas de prix. Pour le prix d’un GPS et pour un abonnement annuel très raisonnable vous pourrez rester en contact avec le monde, même dans les coins les plus perdus.”
2 – Peut-on voyager partout avec un smartphone (p.ex. en Chine, il doit y avoir des restrictions et les apps n’y fonctionnent pas) ?
“En effet des pays comme la Chine bloquent certaines applis (facebook, etc). Il faut se renseigner avant pour éviter les surprises.”
3 – Peut-on se fier à 100% aux apps, ou doit-on prévoir un plan B (p.ex. des cartes topographiques, boussole, etc.)
“Rien ne remplacera une bonne carte papier (à condition de savoir la lire) et une boussole. 😉 C’est toujours une bonne précaution d’avoir tout cela dans son sac comme cela il ne faut pas se préoccuper de la batterie de son smartphone.”
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Photo de couverture : © John Stapels