Comment peut-on envisager nos voyages de la façon la plus écoresponsable possible ? Europ Assistance a posé la question à Tom de Dorlodot, qui est lui-même un globe-trotter de longue date en même temps qu’un fervent défenseur d’une planète qui tournerait plus rond.
Voyages écoresponsables: 5 bons conseils de Tom
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Le bon état d’esprit et les bons engagements
Les voyages et leurs émissions de CO2, sont un sujet assez sensible ! C’est pourquoi il faut avant tout miser sur nos responsabilités. Elles sont à la fois individuelles et collectives.
En tant qu’individu, on peut poser des actes et faire des choix qui nous permettent d’être en phase, d’assumer notre part de responsabilité.
L’engagement collectif concerne toutes les initiatives concrètes qui sont mises en place et qui vont justement permettre de réduire ou même de compenser les émissions de CO2.
Par définition, je suis amené à voyager et me déplacer énormément pour exercer mon métier, partir en expédition et partager mes aventures. Mais je pose une certaine réflexion en amont de mes déplacements afin que chaque voyage soit le plus écoresponsable possible.
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Des modes de transport alternatifs
Aujourd’hui, dès qu’il s’agit de voyager d’un pays à un autre, l’avion se profile souvent comme la solution à la fois la plus rapide, mais aussi souvent la plus économique. Mais c’est vrai que l’avion figure parmi les modes de transports les plus polluants du point de vue écologique. Or, il existe souvent d’autres solutions pour arriver à destination. Le train est par exemple un super moyen de transport et n’est pas forcément beaucoup plus long quand il s’agit de se rendre dans les pays voisins. Le coût d’un billet de train par rapport à un vol aérien est cependant parfois nettement plus important ! Là, il reste encore pas mal de choses à faire bouger si on veut réellement encourager d’autres modes de transport.
De nombreux outils ont été développés, justement pour optimiser les itinéraires et déplacements, et offrir des solutions sur mesure qui permettent de se déplacer efficacement d’un point A à un point B. On peut par exemple citer Citymapper, Moovit…
Pour des déplacements plus courts en Belgique, Europ Assistance a lancé l’app Moveasy.
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L’optimisation des déplacements et l’économie collaborative
Certes, la voiture reste un mode de locomotion privilégié. Il est assez invraisemblable de voir le nombre de véhicules sur la route avec juste un conducteur à bord. Au sein de l’équipe Search Projects, chacun est régulièrement connecté à l’appli BlaBlaCar, que ce soit pour chercher ou pour proposer un trajet. Le fait que le covoiturage soit encadré par une plateforme sur laquelle chacun(e) doit être identifié(e) est un gage de sérieux et de sécurité, et c’est souvent un vecteur incroyable pour faire des rencontres enrichissantes et littéralement faire un « bout de chemin » avec des individus qu’on n’aurait probablement jamais croisés dans d’autres circonstances !
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Le “Slow travelling”
Je me suis rendu compte qu’un des principaux freins pour envisager d’autres façons de se déplacer, c’est le temps, ou plus précisément le manque de temps. Pourtant, il faut apprendre à prendre son temps. Cette attitude va nous permettre de considérer plus facilement un déplacement à vélo ou même à pied. Je ne parle pas forcément ici de longs trajets ou de voyages, mais il est souvent possible de trouver des alternatives à la voiture.
J’ai le sentiment qu’on progresse un peu plus chaque jour à ce niveau, et c’est vraiment top. Quand je suis en Belgique, je me déplace régulièrement à vélo, ou alors j’opte même pour un combo auto – vélo. Je prends ma voiture jusqu’à l’entrée de Bruxelles par exemple, et je poursuis à vélo.
D’ailleurs, il n’y a pas que le « slow travelling. Connaissez-vous le « slow food » ? Cliquez ici.
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La compensation de vos émissions de CO2
J’ai choisi le parapente comme sport de prédilection, j’ai rénové un voilier avec lequel j’ai traversé déjà 2 fois l’Atlantique, je me remets en question sur mes déplacements et la façon de les envisager… Et pourtant, oui, je continue à prendre ma voiture et à effectuer des voyages en avion. Parce que cela fait partie de mon métier et que ça me permet de me réaliser. Tel que je le disais plus haut, je cherche avant tout à assumer ma part de responsabilité à la fois individuelle et collective. Mais je ne souhaite pas pour autant adopter une position radicale à ce niveau. Alors, pour tous les déplacements que j’effectue et qui ont un impact – plus ou moins grand – sur l’environnement, j’ai décidé de compenser mes émissions de CO2.
Greentripper
C’est pourquoi j’utilise la plateforme qui a été développée par Greentripper. Le site web propose un module très simple qui permet de calculer ses émissions de CO2. On peut le faire sur un seul trajet en avion par exemple ou pour l’ensemble de ses déplacements en voiture sur une année. Au terme du processus de calcul, Greentripper permet de calculer un montant financier auquel correspond la neutralisation des émissions de CO2 en question. On peut dès lors effectuer le paiement de ce montant directement sur la plateforme et choisir un des projets qui est validé et soutenu par Greentripper afin d’y apporter cette contribution financière. Un petit clip permet de bien comprendre leur modèle et leur fonctionnement. Il peut être visionné ici.
Greentripper a été lancé par les mêmes équipes qui ont créé CO2 Logic, et qui accompagnent des entreprises qui ont choisi de relever le défi d’être « CO2 neutral ». Lorsque Greentripper a été lancé, j’ai été contacté, justement parce que j’incarnais, selon eux, assez parfaitement ce double profil : celui du voyageur certes, mais aussi celui qui veut le faire de façon écoresponsable. Depuis lors, j’ai le plaisir d’être un ambassadeur pour Greentripper, et certains camarades – également très sensibles à cet enjeu – comme Seppe Smits ou Cédric Dumont, m’y ont aussi rejoint.
Merci pour la planète !
Voilà mes conseils et bonnes pratiques en ce qui concerne les voyages et la limitation, voire la compensation, de mon empreinte carbone. Certains acteurs font beaucoup, et d’autres y apportent une petite contribution. Mais quoi qu’il en soit, et aussi petit soit notre effort individuel, la seule grosse erreur serait de ne rien faire du tout. Alors, je suis certain que vous, qui m’avez lu jusqu’au bout, faites déjà des choses ou allez commencer à le faire. Et c’est là que cet article prendra aussi tout son sens ! 🙂
Merci à vous !
Tom
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Photo couverture Shutterstock, autres photos © Tom de Dorlodot