Vous voyagez ou séjournez temporairement à l’étranger ? Attention aux frais médicaux qui peuvent y être facturés, car la note peut être « salée » !
Une facture qui grimpe rapidement
Personne n’est à l’abri d’un accident ou d’une maladie lors d’un voyage à l’étranger. Or, la facture des frais médicaux peut y grimper très rapidement.
Ainsi, aux USA, une simple consultation médicale chez un médecin peut vous coûter plusieurs centaines de dollars. Ce montant peut décupler lors d’une hospitalisation pour un problème mineur.
En France, le prix par jour d’une chambre d’hôpital dans un centre hospitalier peut varier de près de 90 eur à plus de 400 eur, et ce selon la région et l’hôpital.
Dans la Principauté de Monaco, il n’est pas rare de se faire facturer plus de 2.000 eur pour une nuit à l’hôpital.
De grandes différences
Ces grandes disparités dans les frais médicaux ou hospitaliers existent non seulement entre pays, mais aussi entre les régions d’un même pays et entre les différents hôpitaux ou cliniques d’une même région. Par conséquent, il est très difficile pour un voyageur hospitalisé de prédire quels coûts réels lui seront facturés.
Les 15 pays les plus chers
Selon l’OMS, les 15 pays où les soins médicaux sont les plus onéreux, sont les suivants :
1. Suisse – 2. Norvège – 3. USA – 4. Monaco – 5. Luxembourg – 6. Suède – 7. Danemark – 8. Australie – 9. Pays-Bas – 10. Autriche – 11. Allemagne – 12. Canada – 13. France – 14. Nouvelle-Zélande – 15. Belgique
C’est dans ces pays que nous trouvons également les lits d’hôpitaux les plus chers.
Accords bilatéraux et CEAM
Pour veiller à ce que les frais médicaux facturés aux patients à l’étranger soient similaires à ceux facturés aux habitants, il existe des accords bilatéraux entre la Belgique et les autres pays de l’Union Européenne, le Liechtenstein, la Norvège, l’Islande ou la Suisse. Ces pays sont couverts par la Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) que vous pouvez obtenir auprès de votre mutuelle.
D’autres accords spécifiques ont été conclus avec e.a. l’Algérie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, le Maroc, le Monténégro, la Serbie, la Tunisie, la Turquie et l’Australie.
Voyez à ce sujet l’article « Frais médicaux à l’étranger: CEAM ou assistance voyage ? »
Mais beaucoup de pays n’ont pas conclu d’accord. L’exemple classique sont les USA, un pays où les frais médicaux sont pourtant très élevés et restent intégralement à charge du patient. Voyez à ce sujet « Les frais médicaux aux USA ».
Des systèmes de santé parallèles
Par ailleurs, dans beaucoup de pays (en particulier ceux où les revenus par habitant sont peu élevés), il existe des structures de soins de santé parallèles :
– une structure destinée aux habitants ou à la population locale (souvent subventionnée par les pouvoirs locaux). Le coût des frais médicaux y est beaucoup plus bas qu’en Belgique, mais il s’agit pour la plupart d’hôpitaux qui n’offrent pas toujours les garanties suffisantes en terme d’infrastructure, de confort ou de suivi des soins de santé.
– une structure utilisée par une franche de la population plus riche ou par les expatriés, et vers laquelle sont dirigés le plus souvent les touristes occidentaux. Il s’agit en majorité de cliniques privées disposant de bonnes infrastructures mais qui sont infiniment plus chères que les hôpitaux décrits ci-dessus dans le premier point.
Comment se protéger au mieux ?
La mutuelle : Avant de partir à l’étranger, informez-vous auprès de votre mutuelle afin de connaître leur plafond d’intervention et de contrôler si votre CEAM vous couvre dans le(s) pays que vous visitez.
L’assurance voyage : Complétez ensuite votre couverture médicale par la souscription d’une assurance voyage. Choisissez la formule d’assistance qui correspond au mieux au type de voyage et de destination.
Par exemple, pour un voyage aux USA, optez pour une formule d’assistance qui prévoit un remboursement des frais médicaux suffisamment élevé, sachant que les soins de santé dans ce pays sont très chers et qu’il n’y a pas d’intervention financière prévue par votre mutuelle.
Le montant du remboursement ne doit cependant pas obligatoirement être « illimité », car les compagnies d’assistance voyage décident souvent d’organiser un rapatriement médical anticipé dès que l’état de santé du patient le permet.
N’oubliez pas qu’une assurance voyage interviendra également dans beaucoup d’autres cas non médicaux, comme le rapatriement anticipé de tous les assurés suite au décès ou à l’hospitalisation d’un proche ou suite à un sinistre à votre domicile en Belgique, ou encore lors d’un problème pendant le voyage (perte ou vol de documents ou de bagages, mise à disposition d’argent à l’étranger, envoi de médicaments urgents, etc.).