Le mal des montagnes est un risque réel, parfois mortel, que beaucoup de vacanciers ignorent. Voici quelques conseils pour affronter les hauts sommets.
Le mal des montagnes est un risque réel, parfois mortel, que beaucoup de vacanciers ignorent. Voici quelques conseils pour vaincre les problèmes d’altitude.
Le « mal aigu des montagnes » (ou « MAM »), également appelé mal d’altitude, est un risque réel pour tout voyageur en altitude. Chaque année, des milliers de personnes partent en haute montagne pour faire du ski, de l’alpinisme, de la randonnée ou du trekking, mais ce que beaucoup d’entre elles ignorent, c’est qu’il ne faut pas nécessairement grimper à plus de 3.000 m pour risquer d’être victime du mal d’altitude!
Le mal aigu des montagnes, c’est quoi?
Le mal des montagnes est lié à l’altitude. Plus on monte en altitude, plus la pression atmosphérique diminue, entraînant une baisse de l’oxygène dans l’air ambiant. Le corps a donc plus de difficultés à s’oxygéner et les efforts physiques deviennent de plus en plus pénibles, ce qui entraîne une plus grande fréquence respiratoire et cardiaque, et un état de fatigue général. Généralement, le risque de souffrir du mal des montagnes apparaît à partir d’une altitude de 2.500m et s’intensifie au fur et à mesure que l’altitude augmente.
Quels sont les symptômes du MAM?
Les symptômes du mal aigu des montagnes les plus fréquents sont les céphalées (maux de tête, migraines), les nausées, la fatigue ou les insomnies. La plupart du temps, ces symptômes diminuent ou disparaissent après 3 à 4 jours. Dans certains cas, ces symptômes peuvent mener à des complications plus graves telles que des vomissements, des troubles du comportement, un œdème cérébral, un œdème pulmonaire ou des troubles cardiaques. Il faudra dès lors descendre dès que possible vers une altitude moins élevée et, selon la gravité des cas, suivre un traitement médical.
Qui peut être touché par le mal des montagnes?
Tout voyageur – même en bonne santé – peut être sujet au mal d’altitude. Toutefois, certaines personnes sont plus sensibles:
- Les femmes enceintes, dans le premier et le troisième trimestre de leur grossesse ;
- Les jeunes enfants, plus particulièrement à partir d’une altitude de plus de 2.500m ;
- Les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires, de maladies sanguines ou hématologiques, d’une insuffisance respiratoire chronique, de problèmes neurologiques ou de troubles psychiatriques graves ;
- Les individus nécessitant une surveillance médicale régulière (diabète insulinodépendant, insuffisance rénale, rétinopathie, …).
Au moindre doute, prenez contact avec votre médecin, exposez-lui vos projets de vacances en altitude et demandez-lui conseil.
Comment prévenir le mal des montagnes?
Si vous envisagez de partir dans des régions à haute altitude comme les Alpes, les pays himalayens ou les hauteurs de la cordillère des Andes, tenez compte des conseils suivants:
- Après quelques jours (3 à 4 jours) en altitude, l’organisme fabrique plus de globules rouges, permettant au corps de s’adapter à l’altitude. Ainsi, à l’arrivée, prenez le temps de vous acclimater et d’habituer votre corps à l’altitude. Si, par la suite, vous continuez l’ascension, ne montez pas plus de 300m à 500m par jour. Ces paliers vous permettront de vous acclimater progressivement. Notez que certaines personnes ne réussissent pas à s’adapter assez rapidement. Si c’est votre cas, demandez l’avis d’un médecin.
- Veillez à bien vous hydrater, et évitez l’alcool et le tabac, ainsi que les sédatifs et les somnifères.
- Si vous ressentez les symptômes du mal des montagnes, regagnez une altitude moins élevée.
- Si les troubles persistent, demandez un avis médical.
Ne partez pas sans une assurance voyage. Elle vous garantira une prise en charge indispensable, en cas de problème médical.
Première publication : 03/2014 - Mise à jour : 02/2020