Au revoir Bruxelles !
A la date prévue, c’est entourés de proches venus nombreux que nous avons osé nos premiers tours de roue. Première nuit tant attendue dans le camion : la fête pour les enfants et les grands, pressés de tester ce nouvel univers…
Il a fallu rapidement nous habituer à la conduite d’un si gros véhicule : lenteur sur l’autoroute, bruits pas encore tous identifiés, gestion des descentes où le camion s’emballe rapidement, taille en ville… et surtout parking proche des centres.
Les premières découvertes
Passé l’effort de cette prise en main, la bonne route des 15 premiers jours est une vraie récompense. Les grandes villes et capitales agréables à visiter parsèment le trajet à distance raisonnables les unes des autres : Salzbourg, Ljubjana, Zagreb, Belgrade, et déjà Sofia aux confins de l’Europe, … bientôt Istanbul. Autant d’occasions de faire des pauses riches en découvertes. Nous avons prévu de traverser l’Europe, relativement facilement accessible, sans prendre trop de temps pour arriver rapidement en Turquie et y rester davantage. A ce stade, aucun désagrément lié aux passages de frontières, aux problèmes d’approvisionnement ou aux risques sanitaires. Nous avons pu nous faire très progressivement aux changements de langues, monnaies, aliments, et au premier décalage horaire.
La logistique
L’intendance, simple et rapide en zone de confort, a rapidement pris beaucoup plus de temps. Moins de place pour ranger beaucoup de choses : tout est empilé, entassé, superposé… il faut toujours déplacer d’abord pour attraper ensuite. L’unique pièce devient apocalyptique après une seule nuitée de ses six occupants… et il faut chaque jour que tout retrouve sa place, pour pouvoir servir de nouveau le lendemain. Même constat après les 4 heures de route quotidiennes dans la cabine avant… Notre tout petit frigo ne permet pas de courses à long terme… tous les 2 jours, nous devons donc veiller à nous approvisionner en repas peu consommateurs en place et en énergie.
Les travaux scolaires des enfants
Le rythme “rouler, visiter, bricoler, intendance”, nous a donc accompagné lors de cette première quinzaine mais il a déjà changé avec l’entrée en Asie mineure. En Turquie nous avons ralenti la cadence et restons à 2-3h de conduite par jour, un temps également consacré au travail scolaire des enfants. Ils savent chacun ce qu’ils ont a fournir comme travail quotidien, un adulte les aide s’ils en ont besoin… et le premier qui a terminé choisi une tablette en attendant que les autres finissent. Avec une telle carotte, pour le moment ça se passe bien !
L’eau potable
Pour parer au fait que l’eau n’est plus traitée en Turquie nous avons rempli nos bidons d’eau de source qui servent pour la vaisselle, se laver, et les machines de linge (nous avons une petite machine à laver de camping-car et un bidon que l’on met sur le toit avec le linge, de l’eau et du savon). Mais nous sommes encore assez méfiants : pour le moment nous la filtrons donc à l’huile de coude pour avoir notre bidon d’eau à boire (filtre Katadyn).
Istanbul
Après nos premiers 3.000 km nous atteignons la ville magique d’Istanbul. Le premier soir nous nous sommes offert un diner en terrasse avec vue sur le Bosphore au son de l’appel du muezzin. Les jours suivants nous avons parcouru les bazars, mosquées, pâtisseries, palais, hammam, marchés de quartier en nous régalant de loukoum et baklava autant que de merveilles d’architecture ou d’ambiances. En quittant Istanbul, nous roulions déjà en Asie en direction d’Ankara, puis de la Cappadocce.
Cap sur l’Asie
Nous avons fait un arrêt rapide à l’ambassade du Turkménistan à Ankara pour demander les visas de transit de 5 jours Turkmènes. Ces visas ne peuvent se demander que 2 mois avant de rentrer dans le pays. Nous ne pouvions donc pas les demander avant le départ depuis Bruxelles. Nous attendons maintenant l’accord du Ministère des Affaires Etrangères Turkmène (accord aléatoire, il y a 50% de refus sans critères clairs). Si nous l’obtenons nous pourrons retirer ses visas à Téhéran en Iran. Comme nous étions entrés dans Ankara, nous en avons profité pour visiter le gigantesque mausolée d’Ataturk qui offre de surcroît une belle vue sur cette capitale assez verte et aérée.
Les Turcs se sont avérés extrêmement accueillants : les clients offrent des jus d’orange aux enfants dans les hammams, on ne nous indique pas le chemin mais on nous accompagne, lorsqu’on s’arrête pour prendre de l’essence on nous sert du thé, les commerçants cherchent la conversation, on s’enquiert de savoir si on n’a besoin de rien, …
Après avoir roulé les derniers kilomètres dans les plaines ensoleillées de l’Anatolie, nous nous retrouvons maintenant aux portes de la Cappadoce où nous allons sans doute rester quelques jours.
A suivre…
Voici quelques photos de cette première partie du voyage :
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