Chaque année, un grand nombre d’étudiants partent étudier plusieurs mois à l’étranger (en Erasmus ou autres formules d’échange).
Etudier loin de chez soi, même dans un pays voisin ou culturellement proche, n’est cependant pas toujours facile. L’étudiant doit se créer de nouveaux repères et est parfois confronté à certains petits soucis.
En voici un certain nombre, récoltés grâce à des témoignages d’étudiants.
1. Les problèmes organisationnels
- La « bureaucratie » et l’administration : les formulaires administratifs, l’inscription aux cours, les abonnements (dont les transports en commun), le bail locatif, les assurances, … Pas toujours facile de s’y retrouver et de penser à tout !
- L’installation : il faut penser à s’installer confortablement dans son nouveau logement et à bien l’équiper.
- La gestion du budget : p.ex. la demande d’obtention et l’utilisation d’une carte de crédit, les factures, la gestion quotidienne (et mensuelle) de son budget et de ses dépenses.
Beaucoup d’étudiants cherchent aussi un petit boulot pendant leurs études, question d’arrondir leurs fins de mois. Ici aussi, il faudra qu’ils s’informent correctement et qu’ils s’organisent. - La gestion du temps : gérer son temps d’études, son temps libre, son temps de travail, la découverte (touristique) du pays d’accueil, le partage avec de nouveaux amis, … Tout cela exige également une bonne organisation.
- Les problèmes médicaux : il s’agit d’avoir une bonne couverture d’assistance, de préférence une couverture de longue durée, comme le “Long Trip”.
La plupart de ces problèmes organisationnels se résolvent par une bonne préparation et par la recherche d’information avant le départ.
2. Les problèmes d’intégration
- Le sentiment de se sentir un étranger/une étrangère : il n’est pas facile de nouer des liens dès le début. Le mode de vie à l’étranger est parfois fort différent de ce qu’un connaît chez soi. Les étudiants du pays d’accueil peuvent donc trouver curieuses (ou perturbantes) certaines habitudes ou attitudes de leurs nouveaux collègues venus d’ailleurs.
- Le partage culturel : s’habituer à la culture et aux normes du pays d’accueil n’est pas facile, surtout dans des pays culturellement très différents. Les habitudes, les règles, les perceptions, l’humour, la tolérance, les références, etc propres à une autre culture demandent un nouvel apprentissage et une adaptation.
Heureusement, ces problèmes disparaissent avec le temps et sont plutôt enrichissants pour l’étudiant s’il arrive à se mettre au diapason. - La barrière linguistique : bien-sûr, l’étudiant choisit un pays dont il connaît (un peu) la langue ou un pays où il pourra se débrouiller en anglais. Mais une connaissance de base de la langue étrangère n’est pas toujours suffisante pour affronter la difficulté des cours ou s’intégrer dans le milieu estudiantin (qui a son propre langage).
Ici aussi, ce type de problème va se résoudre avec le temps. - L’approche académique : jusque là, l’étudiant a suivi un parcours académique dans son propre pays. Celui-ci suit un schéma préétabli pour l’ensemble des étudiants de la même communauté linguistique ou culturelle et auquel l’étudiant s’est habitué.
Mais dès qu’il sort de ce schéma, l’étudiant risque d’être confronté à un autre type d’enseignement, à d’autres types d’évaluations, à d’autres attentes des professeurs et d’autres façons de travailler, …
Il s’agit donc de bien s’informer dès le départ et de voir comment les étudiants locaux se préparent et suivent leur cursus. - La devise étrangère : le coût de la vie n’est pas le même partout. Tant que l’étudiant reste dans la zone euro, il lui sera facile de comparer les prix locaux à ceux de son pays d’origine. Mais hors de la zone euro, il lui faudra une période d’adaptation pour s’habituer à la nouvelle monnaie et adapter ses dépenses en conséquence.
3. Les problèmes émotionnels et relationnels
- Le « spleen » : vivre loin de ses repères et faire face à une intégration de longue durée n’est pas toujours facile. Il est donc normal d’avoir des périodes de doutes ou de nostalgie. Essayer de participer le plus vite possible à la vie des autres étudiants et des habitants permettra de s’intégrer rapidement et « d’oublier » les proches et amis restés au pays.
- L’éloignement de ses réseaux sociaux : habiter loin de ses réseaux sociaux habituels n’est pas évident non plus, surtout lorsqu’il s’agit de partager ses petits soucis quotidiens. Chez soi, on fait facilement appel à « ses potes ». A l’étranger, « les potes » habitent bien loin (d’autant plus qu’il y a parfois un sérieux décalage horaire).
Ici aussi, la recherche de nouveaux amis et la création d’un nouveau réseau résoudront rapidement le problème. - “Je me sens perdu(e)” : habiter un endroit inconnu signifie qu’il faut s’habituer à un nouvel environnement et trouver les endroits utiles ou intéressants qui deviendront de nouveaux repères (magasins, médecins, centres de santé, transports en commun, cafés et restaurants, lieux de sortie, etc).
Heureusement, des applications permettent actuellement de découvrir rapidement le monde et les bonnes adresses qui nous entourent.
La bonne astuce ?
Devoir faire face à ces petits tracas est tout à fait normal et la plupart du temps ils se résoudront avec le temps. Bien s’informer avant de partir et dès l’arrivée sur place (via l’université, les autres étudiants, les blogs et forums spécialisés, etc) permet déjà de trouver beaucoup de solutions.
Les nouveaux amis et la création de nouveaux réseaux de contacts aideront à faire le reste.
Finalement, c’est aussi un peu pour cela qu’on va étudier ailleurs, non ?
Lisez aussi l’article : Etudes et Erasmus : petits conseils d’une étudiante
Liens intéressants:
– EF (Education First)
– BIJ (Bureau International Jeunesse)