Le troisième Baromètre Mobilité d’Europ Assistance Belgique

Le troisième Baromètre Mobilité d’Europ Assistance Belgique

Europ Assistance présente son troisième Baromètre de la Mobilité

“Malgré de nouveaux incitants, plusieurs obstacles et réticences entravent toujours l’adhésion des Belges à la transition vers une mobilité alternative.”

Depuis le lancement de son premier « Baromètre de la mobilité » en mars 2022, Europ Assistance Belgique a pour objectif de sonder la perception des Belges quant à la mobilité durable et leur adhésion à la transition vers des modes de transport alternatifs. Chaque année l’attitude des Belges évolue au gré des événements économiques, des avancées technologiques et des initiatives mises en place par les pouvoirs publics. Comment les Belges ont-ils changé leurs perceptions et réflexions depuis le dernier baromètre ?

Où en sont les Belges par rapport à la mobilité durable ?

Quelques résultats en bref 

  • Seul un quart des Belges estiment que le passage à une mobilité 100% électrique se fera entre 2035 et 2040. Pour les autres, cette transition se fera (beaucoup) plus tard, voire jamais.
  • Pour 71 % des Belges, vivre sans voiture au quotidien pour tous leurs déplacements semble une solution irréaliste.
  • 48% des Belges déclarent que leur prochain véhicule sera électrique. Pour 22 % « certainement pas ». La crise énergétique a cependant moins d’impact sur cette décision que l’année passée.
  • Comme les années précédentes, les obstacles à l’achat d’un véhicule électrique sont des prix moins élevés et une meilleure infrastructure routière. La rareté des bornes de recharge électrique constitue un moins grand problème.
  • Plus de la moitié des Belges est disposé à consacrer un budget identique à celui de l’achat d’un véhicule thermique lors de l’achat d’un véhicule électrique, c.à.d. en moyenne 500 . L’idée de bénéficier d’une prime à l’achat d’un véhicule électrique en 2024 est loin de séduire la majorité des Belges.
  • 44 % des Belges s’attendent à une détérioration de la mobilité dans les centres urbains ces prochaines années, même si 52 % trouvent que la mobilité douce s’est améliorée dans les villes, essentiellement grâce à l’aménagement de la voie publique.
  • Le sentiment de dangerosité de certains véhicules de mobilité douce, comme les trottinettes (électriques) ou les segways et les speeds pedelecs reste élevé.

L’achat d’une voiture électrique : les obstacles et les incitants

Les principaux obstacles à l’achat d’une voiture électrique restent de loin son prix
(75 %, +2 pts), suivi par le manque de stations de recharge (42 %, -6 pts, cet obstacle est moins prononcé d’année en année), et la difficulté de recharger la voiture à domicile (42 %, -1 pt). A noter que 21% indiquent la « dangerosité » d’un véhicule électrique (p.ex. un feu de batterie) comme un obstacle.
La crise énergétique reste également un facteur important (44 %), mais semble avoir moins d’impact sur cette décision que l’année passée (-18 pts).
Question prix d’achat : 81 % des Belges consacr(erai)ent un budget similaire ou supérieur à l’achat d’un véhicule électrique comparé à celui d’un véhicule thermique, soit pour 50 % d’entre eux un montant de max. 30.000 €. Le budget moyen est de 32.500 eur.

Le principal incitant pour faire le pas vers l’acquisition d’une voiture électrique est un prix d’achat moins élevé (au moment où la décision est prise de changer de véhicule) pour 47% des Belges (+11 pts). Ils seraient plus enclins à acheter une voiture électrique grâce à un soutien financier du gouvernement (39 %, +10 pts) et une meilleure infrastructure routière (40 %, +9 pts).

L’effet d’une prime à l’achat : Le Gouvernement flamand a débloqué un budget afin de soutenir financièrement les personnes qui achètent un véhicule électrique neuf en 2024. Ces personnes peuvent bénéficier d’une prime de 5.000 €. Comment cette prime est-elle perçue dans les différentes régions du pays ? Va-t-elle inciter beaucoup de personnes à acheter un véhicule électrique neuf cette année ?

La réponse est « oui » pour 18 % des habitants de Flandre (« non » à 52 % et sans opinion à 20 %). Une prime similaire n’inciterait que 30 % des Wallons à acheter un véhicule électrique cette année et 45 % de Bruxellois.

Une mobilité 100% électrique d’ici 2035 : pas réaliste !

24 % des Belges estiment que le passage à une mobilité électrique ne se fera pas avant 2035 pour les véhicules neufs. Les autres personnes interrogées s’attendent à ce que cette transition se fasse bien plus tard
(2040 : 16 % / 2045 : 8 % / 2050 : 14 % / « jamais » : 17 %). Les jeunes sont significativement les plus optimistes.

Toutefois, la prochaine voiture de 48% des Belges sera électrique (+7 pts vs. 2023). 51 % des Belges affirment que l’achat d’un véhicule électrique est motivé par leur conviction écologique, 37 % par une obligation légale.

La dépendance du Belge à sa voiture reste grande : 71 % de la population qui dispose d’une voiture affirme ne pas pouvoir s’en passer. Et 47 % n’envisagent pas (encore) effectuer un long déplacement (comme pour les vacances) en véhicule électrique.

Tenant compte des prix élevés dus à l’inflation, les usagers modifient leur comportement. 64 % d’entre eux déclarent réduire leur vitesse de conduite, 48 % empruntent davantage les transports alternatifs, 32 % reportent leurs déplacements urgents et 18 % songent à faire du partage de véhicule pour augmenter leurs revenus. Ce comportement n’a pas changé depuis l’année passée.

 

mobilité

À propos de l’étude

Sondage effectué entre le 13 et le 22 décembre 2023 par le bureau Incidence auprès de 1004 personnes résidant en Belgique. Les enquêtes ont été réalisées en ligne au moyen d’un questionnaire semi-fermé et structuré. Échantillons nationaux représentatifs de la population nationale, de 18 ans à 80 ans, constitués selon la méthode des quotas (sexe, âge, langue (français et néerlandais), composition familiale, lieu de résidence). Marge d’erreur : maximum 3,1 %.

Le présent baromètre tient également compte de certains résultats du sondage du « Mobility Barometer 2024 among Europeans », mené par Ipsos pour le Groupe Europ Assistance auprès de 8.000 personnes dont 1000 en Belgique, en France, en Allemagne, en Autriche, en République Tchèque, en Italie en Espagne et au Portugal, du 14 décembre 2023 au 18 janvier 2024.

Le communiqué de presse complet ainsi que la présentation in extenso sont disponibles sur demande.

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