Julie et Michel du “Monde au Tournant”, se basent sur leur grande expérience de globe-trotteurs et nous donnent 4 moyens pour trouver un logement pas cher lors d’un voyage itinérant.
1. Le camping sauvage (wild/freedom camping)
Avantage : Gratuit et parfois avec une belle vue (face à la mer, à une rivière, à un chateau) !
Désavantage : Le confort est aléatoire. Parfois, il faut se lever tôt pour éviter de se faire réveiller … par la police !
En pleine nature : Dans certains pays, le camping sauvage est interdit, dans d’autres, il est toléré, ou encore, des terrains de campings (officiels ou non) sont mis à disposition des voyageurs. Le mieux est de trouver un coin calme, à l’abri des regards et de la circulation. Evitez ce type de logement dans des endroits où votre sécurité peut être mis en danger (animaux sauvages, rôdeurs, …).
Chez l’habitant : Si vous voyez un terrain vague à côté d’une habitation, demandez aux habitants s’ils pensent que vous pouvez y loger pour la nuit. Au pire, vous comprendrez qu’il ne vaut mieux pas, au mieux, ils vous inviteront à utiliser leurs toilettes ou à dîner. Ne vous éternisez pas sur un terrain privé. Laissez le lieu propre et déposez vos déchets dans une poubelle publique.
2. L’hébergement spontané
Avantage : Gratuit et parfois une réelle amitié peut se créer. C’est un type d’hébergement mieux protégé et souvent plus confortable que sous tente ou à la belle étoile.
Désavantage : Le succès n’est pas assuré et ce qu’on vous proposera est très aléatoire.
Frapper à la porte d’un étranger : Il faudra prendre votre courage à deux mains pour oser sonner aux portes. Préparez-vous à des refus et à des questions éventuelles qu’on peut vous poser. Soyez le plus précis et le plus honnête possible : expliquez brièvement votre voyage et dites que vous cherchez surtout à dormir à l’abri du vent.
Exemple : “Bonjour, je voyage à vélo et je viens d’arriver. Demain je pars pour un nouveau périple de 50 km et j’aurais besoin de dormir à l’abri du vent et de protéger mon vélo. Me serait-il possible de dormir dans votre garage ? Je suis sur des réseaux de voyageurs et je peux vous montrer mes références si vous le souhaitez” .
Etre hébergé par des personnes qui ne vous connaissent pas et qui vous font tout de suite confiance force le respect. N’ayez pas peur de montrer votre gratitude, mais ne vous imposez pas dans la vie de vos hôtes. Acceptez éventuellement si vous êtes invité à partager une boisson chaude ou un repas mais ne le demandez pas d’emblée. Par contre, n’hésitez pas à demander à utiliser les toilettes, car cela montre que vous avez le sens de l’hygiène.
Par contre, si la personne qui vient vous ouvrir vous semble très louche, n’hésitez pas à changer de tactique. Faites comme si vous avez sonné pour demander votre chemin et allez quelques rues plus loin à la recherche d’un hébergement sûr.
3. Les réseaux de voyageurs
Avantage : Pas d’échange monétaire car ce qui compte c’est l’expérience humaine.
Désavantage : En devenant accessibles au grand public, les “hosts” bien côtés reçoivent trop de demandes et deviennent plus exigeants ou sélectifs. Vous pourriez donc essuyer un refus et il faut donc penser à une solution de secours (avoir l’adresse d’une auberge de jeunesse par exemple).
Les réseaux de voyageurs (couchsurfing, bewelcome ou warmshower pour les cyclistes) permettent des rencontres avec des voyageurs privilégiant l’expérience humaine au confort, l’hospitalité de base au luxe, le partage à la monétisation du séjour. Ce type d’hébergement permet d’établir des contacts humains, d’apprendre la culture de l’autre, de connaître les bons endroits qui ne sont pas des pièges à touristes ou les événements locaux.
Mais attention : pas mal de gens ne comprennent pas la philosophie de ce type de réseaux et ne les utilisent que dans le but d’être hébergé sans rendre la pareille. L’esprit est que vous puissiez, à votre retour, également accueillir des gens chez vous, ou les accueillir pour prendre un verre et les conseiller sur votre ville ou village, quel que soit la taille et le confort de votre logement.
Et sur place, n’oubliez pas de montrer votre gratitude en cuisinant ou en apportant une spécialité de votre pays (p.ex. du chocolat).
4. Le volontariat et l’échange de services
Avantage : Rencontrer des locaux avec des profils et des professions diversifiées
Désavantage : Il faut travailler en contrepartie, car il ne s’agit pas de vacances « tous frais payés ».
Dans beaucoup de pays, les habitants cherchent des volontaires pour enseigner dans des écoles ou aider aux récoltes (en Australie et en Nouvelle-Zélande par exemple). Parfois, des locaux ont besoin d’un charpentier, d’un bon plombier, … ou des personnes vivant seules ont besoin d’un coup de main pour entretenir leur jardin ou s’occuper de leur chevaux, etc.
Si vous souhaitez travailler dans une ferme, cherchez le wwoofing. Si vous désirez plus de diversité dans les choix, allez sur workaway ou helpx.
Attention : L’inscription à ce type d’hébergement est souvent payante (20 à 50 euros pour deux ans. Dans certains pays, on vous demande une contribution monétaire en plus de votre volontariat. Si elle dépasse les 2 à 3 dollars/jour, elle peut sentir l’arnaque : on cherche peut-être à profiter de vous !
Merci pour tous ces bon plans! ça me tenterait bien d’essayer le couchsurfing lors de mon prochain voyage.