
L’utilisation de la voiture électrique et de la mobilité douce continuent de progresser en Belgique, mais des obstacles freinent encore la transition.
Chaque année, l’attitude des Belges évolue au gré des événements économiques, des avancées technologiques et des initiatives mises en place par les pouvoirs publics. C’est pourquoi Europ Assistance s’est donné pour objectif, depuis le lancement de son premier « Baromètre de la mobilité » en mars 2022, de sonder la perception des Belges quant à la mobilité durable et leur adhésion à la transition vers des modes de transport alternatifs. L’étude tient compte de la perception générale de la population, ainsi que des particularités entre habitants de zones urbaines et non urbaines, et des différents groupes d’âge.
Voici quelques enseignements de l’enquête.
Quelques pourcentages du Baromètre de la Mobilité à épingler
- 42 % des Belges sont plutôt réfractaires aux décisions politiques prises au sujet de la mobilité alternative.
- 17 % des Belges pensent que le passage à une mobilité 100% électrique se fera d’ici 2040.
- 62 % des Belges déclarent que leur prochaine voiture ne sera pas électrique.
- 71 % des Belges n’achèteraient pas de voiture électrique d’occasion.
- 43 %des Belges remarquent que le nombre de points de charge publics a augmenté en Belgique, mais qui trouvent que leur nombre reste insuffisant.
- 50 %des Belges trouvent que la mobilité douce s’est améliorée dans les villes ces dernières années.
- 43 %des Belges estiment que la mobilité dans les villes va se détériorer ces prochaines années.
Focus sur la voiture électrique
- 20 % des Belges estiment que le passage à une mobilité électrique ne se fera pas avant 2035 pour les véhicules neufs. Les autres personnes interrogées s’attendent à ce que cette transition se fasse bien plus tard (2040 : 17 % / 2045 : 12 % / 2050 : 10 % / « jamais » : 20 %). Les jeunes sont significativement les plus optimistes, les +55 ans sont les plus pessimistes.
- La prochaine voiture de 38% des Belges sera électrique (-10 pts vs. 2024 !). La majorité continuera donc à se tourner vers le véhicule thermique lors de leur prochain achat (62 %, +10 pts). Ceux qui sont tentés par un véhicule électrique font ce choix par conviction écologique (51 %), à cause d’une obligation légale (36 %) ou par opportunité professionnelle (15 %). La différence de prix au kilomètre joue également un rôle dans ce choix (17 %, +9 pts).
- La dépendance du Belge à sa voiture reste grande : 74 % (+3 pts) de la population qui dispose d’une voiture affirme ne pas pouvoir s’en passer. Et 52 % (+5 pts) n’envisagent pas (encore) effectuer un long déplacement (comme pour les vacances) en véhicule électrique.
- Les principaux obstacles à l’achat d’une voiture électrique restent de loin son prix
(71 %, -4 pts), suivi par le manque de stations de recharge (39 %, -3 pts, cet obstacle est moins prononcé d’année en année), et la difficulté de recharger la voiture à domicile (39 %, -3 pts). 26% (+5 pts) indiquent la « dangerosité » d’un véhicule électrique (p.ex. un feu de batterie) comme un obstacle, ce chiffre augmente au fur et à mesure que ce type de problème apparaît auprès des utilisateurs. - Le principal incitant pour faire le pas vers l’acquisition d’une voiture électrique est un prix d’achat moins élevé (au moment de la pris décision de changer de véhicule) pour 34% des Belges (-13 pts). L’argument du prix est donc moins fort que l’année passée. Il en est de même du soutien financier du gouvernement (invoqué par 21 % des personnes interrogées, soit -18 pts). Une meilleure infrastructure routière pourrait inciter 26% des répondants (- 14 pts).
- Le nombre de points de charge publics a augmenté ces derniers mois. 43 % des Belges apprécient cette augmentation mais ne l’estiment pas encore suffisante. Cette perception est plus marquée du côté NL (47 %) que du côté FR (37 %) du pays. 29 % des Belges ne voient aucune différence en nombre de points de charge comparé à l’année passée.La possibilité d’accès à un point de charge à l’étranger semble avoir évolué de manière positive pour un bon tiers des répondants seulement.
- Le Belge est-il intéressé par un véhicule électrique d’occasion ?
A cette question, 71 % des Belges disent « non ». 46 % d’entre eux se méfient de l’état de la batterie du véhicule d’occasion, 41 % ne veulent carrément pas de ce type de véhicule et 21 % n’achètent jamais d’occasion.Les 29 % des Belges qui répondent « oui » le font pour des raisons de budget (85 %), 23 % par confiance en leur garagiste/concessionnaire et 18 % par habitude d’acheter d’occasion.
Quelle est l’évolution de la mobilité dans les zones urbaines ?
- La moitié des Belges interrogés trouvent que la mobilité douce s’est améliorée dans les villes ces dernières années. 39 % sont d’un avis contraire. Ceux qui notent une amélioration l’attribue à l’aménagement de la voie publique (49 %, -3 pts), à la conscientisation des automobilistes (43 %, +6 pts), à une plus grande répression des contrevenants (16 %) et à des moyens de transport plus sûrs (16 %). Toutefois, la sécurité en ville reste un point sensible qui mérite beaucoup d’attention de la part des décideurs.
- 24 % des personnes ne se sentent pas en sécurité en ville lors de leurs déplacements en mobilité douce.
- 34 % affirment devoir constamment faire attention aux comportements des automobilistes.
- Seulement 11 % ont un véritable sentiment de sécurité.
- 63 % des usagers prétendent que l’aménagement des routes en villes ne permet pas aux utilisateurs de la mobilité douce d’y circuler en toute sécurité.
- 67 % des répondants à l’enquête ont le sentiment que les utilisateurs de la mobilité douce n’appliquent pas toujours correctement le code de la route.
- Quant aux automobilistes qui circulent en ville, ils éprouvent comme plus grands obstacles à leurs déplacements le manque d’emplacement de parking (59 %), les embouteillages (38 %), de devoir circuler dans des zones à (fortes) limitations de vitesse (21 %) ou de devoir se soumettre à des trajectoires imposées (19 %). En tout, 43 % des personnes interrogées estiment que la mobilité va se détériorer dans les villes ces prochaines années.
Le communiqué de presse complet ainsi que la présentation in extenso sont disponibles sur demande.