Ce n’est plus un secret, voyager engendre de la pollution. Le tourisme est aujourd’hui responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Le Baromètre des Vacances 2019 d’Europ Assistance a révélé que 4 Belges sur 10 ont l’intention de changer leur mode de vacances afin de réduire leur impact sur l’environnement.
Si la protection du climat est importante pour vous, voici les questions à vous poser pour réduire votre empreinte carbone pendant vos vacances.
Quelles questions se poser lorsque vous préparez votre voyage ?
1. Quel type de destination choisir ?
Evidemment, moins vous parcourrez de kilomètres, moins vous laisserez une empreinte écologique. Voici quelques questions à vous poser en fonction du type de destination que vous choisissez :
- En ville ? Si vous optez pour un city-trip, explorez d’abord les grandes villes proches de chez vous ! Nous avons souvent tendance à vouloir partir plus loin alors qu’on ne prend pas la peine de visiter les villes plus proches. Utilisez les transports en commun de la ville, la marche ou des moyens de locomotion légers. Si vous désirez visiter les alentours, privilégiez les transports en commun plutôt que de louer une voiture. Cette solution est également moins chère.
- Au littoral ? Evitez les activités qui ont un impact sur le climat, tel que le jetski et autres activités à moteur. Privilégiez les randonnées et les balades à vélos. Ne laissez pas vos déchets sur la plage…
2. Quel type de voyage ?
Votre type de voyage dépendra de votre budget et du nombre de personnes qui vous accompagnent.
Vous partez en groupe ? Mettez-vous d’accord avec tout le monde sur le type de voyage que vous voulez entreprendre : un trekking, un séjour à la campagne ou en ville, ou plutôt des vacances à la plage ? Privilégiez l’achat de denrées alimentaires sur place (marché local) plutôt que de les acheminer avec vous. Ne vous suréquipez pas. Toute charge inutile (tout poids inutile) vous fera consommer plus d’énergie.
Le même raisonnement s’applique lorsque vous voyagez en famille. Si vous êtes un fan de randonnées, adaptez votre voyage surtout si vous avez des enfants. Il faut trouver un accord entre les désirs de chacun et le budget total des vacances. Des vacances en randonnées seront évidemment moins chères que des vacances à l’hôtel. Le camping peut-être un bon compromis.
3. Bien choisir son mode de transport
- Le train : Si vous restez en Europe et vous prévoyez de faire un trajet entre 150 et 800 km, et vous n’êtes pas pressé, préférez le train à l’avion. Il est facile de voyager à travers toute l’Europe en train. Ce moyen de transport émettra 35 fois moins de CO2 comparé à l’avion ! De plus, voyager en train est généralement plus rapide que le bus et la voiture. Le trajet est également plus confortable et c’est une excellente manière de rencontrer d’autres voyageurs ou des locaux. Malheureusement, le rail reste pour l’instant un moyen de transport très coûteux.
- La voiture si nécessaire : Si vous n’avez pas d’autre choix que de parcourir le trajet en voiture, les autoroutes peuvent offrir une solution si vous choisissez des jours à circulation fluide. De plus, évitez d’abuser de la climatisation. Elle peut engendrer une consommation de carburant 15 à 20% plus élevée. Posséder une voiture électrique est également un avantage. Il existe de plus en plus d’endroits où il est possible de recharger sa batterie. Cliquez-ici pour visualiser toutes les bornes de recharge disponibles en Europe. Le covoiturage est aussi une bonne solution pour limiter l’impact écologique, via les plateformes telles que BlaBlaCar.
- Et l’avion ? L’avion ne devient intéressant que si vous devez parcourir une distance supérieure à 1.000 km. Si vous décidez de prendre l’avion, choisissez si possible un vol direct plutôt qu’un vol avec escales. En effet, les avions polluent le plus au moment du décollage et de leur montée en altitude. Limitez également le poids de vos bagages. Tous les kilos inutilement transportés augmentent la consommation de carburant. Si vous devez effectuer un vol long-courrier, il existe des compagnies aériennes plus écologiques que d’autres.
Les questions à se poser lors de la réservation du logement
Le choix du logement
Il est plutôt conseillé d’éviter les hôtels luxueux et de privilégier les logements locaux. Des forêts vierges et des plages paradisiaques sont souvent abimées ou détruites pour construire des hôtels de luxe. Des plages sont également privatisées par certains hôtels et ne sont accessibles que si vous résidez dans l’hôtel. De plus, les grands hôtels consomment beaucoup d’eau en faisant de grandes quantités de lessives chaque jour.
Si vous voyagez en Europe, il est également possible de choisir un hôtel possédant un écolabel européen. Les hôteliers doivent se conformer à un cahier des charges très strict afin de pouvoir afficher ce label dans leur établissement (réduire la consommation d’énergie, la consommation d’eau, la production de déchets, l’utilisation d’énergies renouvelables…). Au niveau mondial, il existe également le label « Green Key International », équivalent au label européen.
Moins cher que les hôtels : vous pouvez également loger chez l’habitant.
La solution la moins coûteuse reste le camping. Le Centre du Tourisme Européen (ECEAT) a compilé plus d’un millier d’adresses de campings et de logements « verts »partout en Europe.
Sur votre lieu de vacances
Achats et nourriture
- Au lieu d’acheter des bouteilles en plastique pour vos sorties, emmenez une bouteille réutilisable, de préférence avec filtre. Certes, le coût initial est plus cher qu’une bouteille en plastique mais à long terme vous débourserez moins.
- Si vous achetez des produits étrangers, privilégiez des emballages recyclables.
- “Mangez local”. Achetez vos aliments dans les marchés locaux.
- Evitez de manger des aliments à base d’huile de palme car des forêts entières sont abattues pour cultiver cette huile.
- Utilisez des sacs réutilisables pour faire vos courses. N’abandonnez pas vos déchets et jetez les détritus dans des bacs de recyclage.
Gestes et comportements écologiques
- À la plage, mettez des crèmes solaires biodégradables (par exemple, les crèmes BioSolis) et pas de l’huile. L’huile forme un écran à la surface de l’eau et ralentit la photosynthèse des végétaux sous-marins. Elle peut aussi être néfaste pour la faune.
- Essayez aussi de voyager « lentement » et de rester plus longtemps sur place. Par exemple, évitez de visiter 3 pays en 3 semaines.
- Si vous devez vous déplacer sur des courtes à moyennes distances, évitez d’utiliser tous les moyens de transport à moteur. Privilégiez les déplacements à pied, à vélo, à trottinette électrique, … Si vous devez effectuer de plus longues distances, prenez le train ou l’autocar.
- Respectez la nature et restez sur les sentiers balisés.
- Veillez à ne laisser traîner aucun déchet sur le lieu que vous avez visité ou à l’endroit où vous avez pickniqué (p.ex. la plage, les dunes…). Mieux encore: débarrassez de l’endroit où vous vous trouvez les déchets que vous y rencontrez sur le sol (bouteilles en plastic, canettes, etc) et faites ainsi comme les “Trashpackers” (https://trashpackers.org/).
Des applications pour aider à réduire son empreinte écologique
- For Good est une application gratuite. Elle donne des conseils aux utilisateurs afin de leur permettre de réduire en moyenne et à court terme jusqu’à 15% de leurs émissions de CO2.
- Geco est une application qui vous coache pour chaque trajet en voiture. Pour cela, elle scrute votre conduite. Vous pourrez économiser jusqu’à 15% de carburant et autant d’émission de CO2.
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